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"Des actes graves": un soldat israélien condamné pour "mauvais traitements" sur des détenus palestiniens

Des soldats de l'armée israélienne patrouillent dans le kibboutz Beeri, dans le sud d'Israël, près de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023.

Des soldats de l'armée israélienne patrouillent dans le kibboutz Beeri, dans le sud d'Israël, près de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. - JACK GUEZ / AFP

Un soldat israélien a été condamné à sept mois de prison ferme ce jeudi, en raison de "mauvais traitements" infligés à des détenus palestiniens.

Un tribunal militaire israélien a condamné ce jeudi 6 février un soldat à sept mois de prison ferme pour "mauvais traitements" sur des détenus palestiniens, a annoncé l'armée.

"À la suite des aveux d'un soldat réserviste ayant servi comme gardien à la prison Sdé Teiman (sud d'Israël), concernant des mauvais traitements envers des détenus pour des raisons de sécurité nationale, sa condamnation a été prononcée" jeudi, indique un communiqué militaire.

"Une série d'actes épouvantables"

Il a "été reconnu coupable d'avoir, à plusieurs reprises, frappé des détenus avec ses poings et son arme, alors qu'ils étaient menottés et les yeux bandés", ajoute le texte.

Le centre de détention de Sdé Teiman a été aménagé dans une base militaire pour y incarcérer des Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

"Le tribunal militaire a déterminé que les actes de l'accusé étaient graves, et que les soldats ont l'obligation d'utiliser la force qui leur est confiée conformément aux valeurs de l'armée israélienne", ajoute le communiqué.

En juillet 2024, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk, avait publié un rapport selon lequel, depuis l'attaque du 7-Octobre, de nombreux Palestiniens avaient été emprisonnés dans le secret avec dans certains cas un traitement pouvant s'apparenter à de la torture.

"Les témoignages recueillis par mon bureau et d'autres entités font état d'une série d'actes épouvantables, tels que la simulation de noyade et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l'Homme et du droit international humanitaire", avait indiqué alors M. Türk.

M. H. avec AFP