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Cessez-le-feu à Gaza: Emily, Romi, Doron... Qui sont les trois premières otages israéliennes libérées ce dimanche?

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Israël et le Hamas ont convenu d'un cessez-le-feu entré en vigueur ce dimanche 19 janvier, après 15 mois de guerre. Pendant cette trêve, des otages israéliens doivent être libérés contre des prisonniers palestiniens.

Des premières libérations qui étaient très attendues. Dans le cadre du cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël après 15 mois de guerre, trois premiers otages israéliens ont été libérés ce dimanche 19 janvier.

Alors qu'on ignorait jusqu'au dernier moment leur identité, le Hamas a publié ce dimanche leurs noms. Il s'agit de trois femmes de nationalité israélienne.

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne, deux Franco-Israéliens.

• La Britannico-Israélienne Emily Damari

Parmi les otages libérés ce dimanche, on compte Emily Damari. Âgée de 28 ans, cette jeune femme détient la double nationalité israélienne et britannique. Elle a été capturée le 7 octobre 2023 par le Hamas alors qu'elle se trouvait dans le kibboutz Kfar Aza, selon la BBC. D'après sa famille, elle a été blessée à la main par une balle et a reçu des éclats d'obus au moment de son enlèvement.

Selon Sky News, la jeune femme, fan du chanteur Ed Sheeran, a grandi à Londres avant de déménager en Israël à 20 ans. Grande fan de l'équipe de football londonienne Tottenham Hotspur, elle a bénéficié d'un hommage de son club la semaine dernière lors du derby contre Arsenal. Des ballons jaunes avaient été lâchés dans le ciel par des fans pendant la rencontre, d'après The Guardian. Sa mère Mandy a remercié les supporters sur son compte X pour cette attention.

• Romi Gonen, enlevée au festival Nova

Autre otage libérée ce dimanche, Romi Gonen, Israélienne de 24 ans. Elle a été enlevée le 7 octobre 2023 alors qu'elle participait au festival de musique Nova.

Alors que des membres du Hamas arrivaient sur les lieux de l'événement, la jeune femme a réussi à appeler sa mère au téléphone, pendant qu'elle tentait de fuir en voiture, selon The Jerusalem Post. "Ils m'ont tiré dessus maman, je saigne", aurait-elle confié à sa mère. La voiture a ensuite été retrouvée vide.

La soeur de Romi Gonen, retenue en otage par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, lors d'une manifestation pour demander la libération des otages à Gaza, à New York, le 15 décembre 2023
La soeur de Romi Gonen, retenue en otage par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, lors d'une manifestation pour demander la libération des otages à Gaza, à New York, le 15 décembre 2023 © Michael M. Santiago - AFP

Un autre participant du festival, appelé Ben Shimoni, serait revenu sur le site au moins deux fois, juste après avoir réussi à fuir, afin de sauver Romi et ses amis. Surnommé "l'ange de Nova", il a sauvé au moins 9 personnes, avant d'être tué par le Hamas.

Sa mère l'a décrite comme une ancienne adepte de scoutisme, aimant aller à des raves party et toujours de bonne humeur. Elle a dit avoir reçu une preuve de vie de sa fille via un otage libéré par le Hamas en novembre 2023

• Doron Steinbrecher, apparue dans une vidéo du Hamas

La troisième otage libérée dans la journée s'appelle Doron Steinbrecher, même si elle a été annoncée par erreur sous le nom de Doron Shtanbar Khair par le Hamas, d'après The Guardian.

Âgée de 31 ans, l'Israélienne était auxiliaire vétérinaire. Elle a, comme Emily Damari, été enlevée par le Hamas, alors qu'elle essayait de se cacher sous son lit dans son appartement, situé dans le kibboutz de Kfar Aza. Ses parents qui vivaient à proximité s'en sont miraculeusement sortis.

Alors que les membres du Hamas pénétraient dans son immeuble, le 7 octobre 2023, elle avait appelé sa soeur et ses parents, leur confiant son inquiétude. "Ils sont là, ils m'ont emmenée", disaient-elles à ses amis, dans un dernier message vocal, avant d'être enlevée, selon Times of Israël.

En janvier 2024, le Hamas publie une vidéo montrant plusieurs otages, dont Doron Steinbrecher. La jeune femme s'y exprimait, face caméra, visiblement captive dans l'un des tunnels du Hamas. "Elle avait l’air si pâle, si faible, si effrayée, mais vivante", disait sa mère au Financial Times.

Juliette Desmonceaux