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"C'est parfait!": un otage israélien libéré se réjouit du nom de sa fille née pendant sa captivité

Des membres du Hamas escortent l'otage israélo-américain Sagui Dekel-Chen avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 février 2025.

Des membres du Hamas escortent l'otage israélo-américain Sagui Dekel-Chen avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 février 2025. - Eyad BABA / AFP

Israélo-américain, Sagui Dekel Chen a été relâché ce samedi 15 février avec deux autres otages, Sacha Trupanov, Russo-Israélien, et Yaïr Horn, Israélo-Argentin.

"C'est parfait!" Il ne faut pas plus d'une seconde à Sagui Dekel-Chen, otage israélien libéré ce samedi 15 février après quasiment 500 jours de captivité dans la bande de Gaza pour acquiescer au prénom de sa fille née pendant son absence.

À son arrivée au "point de réception" installé dans le sud d'Israël pour les premières retrouvailles avec ses proches, le père de famille de 36 ans tombe tour à tour dans les bras de sa femme, de sa mère puis de son père, selon des images diffusées par le gouvernement israélien.

La caméra filme ensuite un court dialogue entre Sagui et Avital Dekel-Chen enlacés front contre front, sous le regard attendri et ému des parents de l'ex-otage.

"Tu te souviens comment tu voulais l'appeler?" demande la femme à propos de l'enfant qu'elle attendait lorsqu'il a été enlevé le 7 octobre 2023 pendant l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud d'Israël.

"Mazal", répond-il immédiatement à moitié interrogatif. Eh bien "elle s'appelle Shahar Mazal" (ce qui peut se traduire par Aurore propice), reprend-elle dans un grand sourire.

"Oooh, c'est parfait", réagit le désormais ex-otage avant d'embrasser la mère de sa troisième fille, aujourd'hui âgée de 14 mois.

"Notre Sagui est rentré"

Israélo-américain, Sagui Dekel Chen a été relâché samedi avec deux autres otages originaires comme lui du kibboutz Nir Oz, dans le sud d'Israël: Sacha Trupanov, Russo-Israélien, et Yaïr Horn, Israélo-Argentin.

En échange, Israël a libéré 369 détenus palestiniens, en majorité des habitants de la bande de Gaza arrêtés pendant l'offensive militaire israélienne lancée en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023, mais aussi des condamnés à de lourdes peines pour avoir tué ou participé à des attaques contre des Israéliens.

Il s'agit du sixième échange de prisonniers depuis l'entrée en vigueur le 19 janvier d'une trêve entre Israël et le Hamas après plus de 15 mois d'une guerre ayant dévasté la bande de Gaza.

"Notre Sagui est rentré", écrit la famille Dekel-Chen dans un communiqué publié par le Forum des familles d'otages, saluant le retour d'"un ami, un fils, un compagnon et, plus important encore, un père".

Sacha Trupanov, qui avait été enlevé avec sa petite amie, sa mère et sa grand-mère maternelle, a été accueilli par les deux premières qui se sont jetées dans ses bras au "point de réception", selon les images diffusées par le gouvernement israélien. Elles et la grand-mère, qu'il devait retrouver dans la soirée, avaient été libérées pendant la courte trêve ayant eu lieu en novembre 2023. Selon les médias israéliens, il n'a appris qu'à son retour la mort de son père, tué le 7 octobre 2023.

De son côté, Yaïr Horn a d'abord retrouvé son frère Amos et sa mère avant de se rendre à l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv voir son père, diabétique comme lui, et sortant d'une opération de greffe de rein.

En chemin, l'hélicoptère a survolé pour lui le stade du club de foot Hapoel Beersheva (sud d'Israël) dont il est supporteur. Il portait à l'arrivée à l'hôpital le maillot rouge du club, selon un photographe de l'AFP. Son frère Eitan Horn est toujours otage à Gaza.

J.Bro avec AFP