Un directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique attendu ce lundi en Iran

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, à Téhéran, le 26 août 2024 - ATTA KENARE / AFP
Un directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendu lundi à Téhéran, a annoncé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Cette visite sera la première d'un haut responsable de l'AIEA depuis que l'Iran a suspendu sa coopération avec l'agence le mois dernier, à la suite de la guerre de douze jours avec Israël.
"Nos discussions avec l'Agence porteront sur un nouveau cadre de coopération (...) Tant que nous ne serons pas parvenus à un accord sur ce nouveau cadre, la coopération ne pourra pas commencer", a déclaré M. Araghchi à la presse.
Aucune inspection des sites nucléaires prévue
Il a ajouté qu'aucune inspection ni visite des sites nucléaires n'était prévue.
Mi-juin, Israël a lancé une attaque sans précédent visant des sites nucléaires et militaires iraniens, mais qui a également touché des zones résidentielles.
Le mois dernier, l'Iran a officiellement suspendu sa coopération avec l'AIEA, invoquant l'incapacité de l'agence à condamner les frappes israéliennes et américaines ses sites nucléaires.
L'attaque israélienne a mis fin aux négociations nucléaires entre l'Iran et les Etats-Unis qui avaient débuté en avril.
Ces pourparlers ont constitué le contact le plus élevé entre Téhéran et Washington depuis que les Etats-Unis ont abandonné en 2018 l'accord international sur les activités nucléaires de l'Iran.
Négociations en cours avec Washington
Depuis la guerre de douze jours, l'Iran exige des garanties contre toute action militaire avant de reprendre les négociations avec Washington.
M.Araghchi a récemment déclaré que l'Iran avait "reçu des messages" de la part de l'administration américaine concernant la reprise des négociations mais que "rien n'a été finalisé" à ce sujet.
Le 25 juillet, des diplomates iraniens ont rencontré leurs homologues allemands, britanniques et français, qui ont menacé de déclencher des sanctions contre Téhéran s'il n'y a pas de solution diplomatique d'ici fin août. Ils accusent l'Iran de ne pas avoir respecté ses engagements sur le nucléaire.
"Nos contacts avec les Européens se poursuivent", a indiqué M. Araghchi dimanche, ajoutant qu'aucune date n'avait été fixée pour de prochaines discussions.