Président iranien: "Les points de friction persistent" avec les Etats-Unis

Le Président iranien Hassan Rohani, assis devant un portrait du guide suprême Ali Khamenei lors d'une conférence de presse à Téhéran - Behrouz Mehri-AFP
Le président iranien Hassan Rohani, qui sera à partir de samedi en Italie et en France, a déclaré que les "points de friction" persistaient avec les Etats-Unis malgré l'accord de cet été sur le nucléaire, dans un entretien jeudi au Corriere della Sera.
"Les points de friction persistent: les Américains ne lèveront pas toutes les sanctions, mais seulement celles liées au programme nucléaire", a déclaré Hassan Rohani au cours de cet entretien, réalisé à Téhéran par deux journalistes du principal quotidien d'Italie.
"L'accord nucléaire est une chose, nos rapports avec les Etats-Unis une autre. Les problèmes que nous avons avec eux datent d'il y a longtemps et ont commencé avec la révolution islamique", a-t-il expliqué.
Mais "la façon dont ils appliqueront l'accord pourra avoir un impact sur l'avenir. S'il est bien appliqué (...), il créera des conditions pour ouvrir une nouvelle ère" entre les deux pays, a-t-il insisté.
De samedi à mardi, Hassan Rohani sera le premier président iranien à se rendre en Europe depuis 16 ans. D'abord samedi en Italie, "avec qui l'Iran a toujours entretenu d'excellentes relations, sur le plan économique, culturel et politique". Puis lundi et mardi en France.
Avant les sanctions imposées à l'Iran en 2006, la France et l'Italie étaient deux des principaux partenaires économiques européens de l'Iran, et elles souhaitent retrouver cette place dans ce pays riche en pétrole et en gaz.