Nucléaire iranien: Rohani prêt à des "négociations sérieuses"

Mais le président iranien a aussi fermé la porte à l'arrêt de l'enrichissement de l'uranium par l'Iran. "C'est le droit indéniable de l'Iran", a-t-il affirmé.

Le temps du dialogue? L'Iran est prêt à des "négociations sérieuses sans perte de temps" pour résoudre la crise du nucléaire a indiqué, ce mardi, Hassan Rohani, nouveau président iranien, lors de sa première conférence de presse après sa prise de fonctions.

"Nous sommes prêts à des négociations sérieuses sans perte de temps" avec les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), a déclaré le chef d'Etat, se disant "certain que si l'autre partie est prête, les inquiétudes (des Occidentaux, ndlr) seront levées rapidement".

Pourtant, "personne n'a dit en Iran qu'on cessera l'enrichissement d'uranium. Personne et à aucun moment. C'est clair que c'est le droit indéniable de l'Iran", a martelé Hassan Rohani.

Le nouveau président iranien, qui a été chef des négociateurs sur le dossier nucléaire au début des années 2000 et avait accepté à l'époque la suspension de l'enrichissement d'uranium, s'est prononcé mardi pour "des négociations gagnant-gagnant".

L'influence d'Israël aux États-Unis visée

Hassan Rohani a aussi critiqué les appels à des sanctions plus fortes contre son pays qui se font entendre notamment au Sénat américain. Une institution qui selon ne "comprend pas" l'Iran.

"Malheureusement aux Etats-Unis, il y a des groupes de pression, des va-t-en guerre hostiles à un dialogue constructif, qui cherchent à assurer les intérêts d'un pays étranger (Israël, ndlr) et y prennent leurs ordres", a-t-il déclaré au sujet d'une loi qui vise à empêcher toutes les exportations pétrolières de l'Iran.

Un conflit de plus de 10 ans

"Le programme nucléaire est une question nationale. Le gouvernement insiste sur les droits nucléaires conformes aux règles internationales. Nous ne céderons pas sur les droits de notre nation mais nous sommes partisans de dialogue et d'entente", a ajouté Hassan Rohani.

"En tant que président je déclare que la République islamique a une volonté politique sérieuse pour régler la question (nucléaire) en préservant les droits de l'Iran et dans le même temps répondre aux inquiétudes de l'autre partie", a-t-il dit encore. Le nucléaire est dossier qui empoisonne les relations entre l'Iran et les Occidentaux depuis plus de dix ans.

S. A. avec AFP