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Iran: Rohani compare Israël à une "blessure" pour le monde musulman

Le nouveau président iranien Hassan Rohani

Le nouveau président iranien Hassan Rohani - -

Le nouveau président iranien et son prédécesseur ont attaqué verbalement Israël à l'occasion de la journée Al-Quods organisée en soutien à la Palestine. Une habitude chez ces dirigeants de la république islamique.

Les présidents se suivent mais les échanges restent virulents. Le nouveau président iranien Hassan Rohani a comparé vendredi, à la veille de sa prise de fonctions, Israël à une "blessure dans le corps du monde musulman qui doit disparaître". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a immédiatement réagi, affirmant que ces propos montrent le "vrai visage" du successeur de Mahmoud Ahmadinejad, lui aussi auteur d'une sortie vindicative plus tôt dans la journée.

Outre le timing, le jour choisi n'est pas anondin puisqu'aujourd'hui en Iran se déroule le défilé annuel de la Journée Al-Qods organisé depuis la révolution islamique de 1979 par le pouvoir en solidarité avec les Palestiniens et... contre Israël.

Et ce n'est pas la reprise des négociations de paix, sous l'égide de Washington, qui détend l'ambiance. "Sous prétexte de compromis, Israël continue sa nature agressive. Les Israéliens pensent qu'il s'agit d'une bonne occasion pour montrer un visage de paix et de continuer en réalité leur agression", a détaillé Hassan Rohani.

Rohani, un "mollah diplomate"

Téhéran ne reconnaît pas l'existence d' Israël et les responsables iraniens, dont le Guide suprême Ali Khamenei, qualifient l'Etat hébreu de "régime sioniste illégitime". L'Iran est aussi régulièrement accusé de financer les groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah.

Durant ces deux mandats, Mahmoud Ahmadinejad a répété maintes fois qu'Israël serait "éliminé", comme Mohammad Khatami, président de 1997 à 2005, avant lui. Ce dernier après avoir qualifié l'Etat hébreu de "parasite" puis avait démenti avec acharnement avoir serré la main du président israélien Moshe Katsav à l'occasion des funérailles du pape Jean-Paul II.

"C'est le plan d'action du régime iranien", a esimé Benjamin Netanyahou alors qu'Hassan Rohani avait lors de son élection prôné une politique "d'entente constructive avec le monde" sans céder sur les droits nucléaires.

Mais, comme disait à BFMTV.com Bernard Hourcade à son propos lors de son élection: "C'est un homme consensuel qui n'entend pas dresser l'Iran contre le reste du monde. Il se qualifie de mollah diplomate". Israël paraît comme à l'habitude loin des considérations iraniennes. Pour Hassan Rohani, comme pour ses prédécesseurs.

S. A. avec AFP