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Iran

Nucléaire iranien: reprise des discussions malgré des divergences

Les grandes puissances et l'Iran ont entamé vendredi dans les locaux Genévois de l'ONU un troisième jour d'âpres discussions

Les grandes puissances et l'Iran ont entamé vendredi dans les locaux Genévois de l'ONU un troisième jour d'âpres discussions - -

Les discussions sur le programme nucléaire iranien se poursuivent vendredi à l'ONU entre les grandes puissances et l'Iran. Plusieurs points de blocage subsistent toutefois sur les questions les plus sensibles.

Le 5+1 (USA, France, GB, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran ont entamé vendredi à Genève un troisième jour d'âpres discussions pour arracher un compromis sur le programme nucléaire iranien, alors que les points de blocage subsistent sur les questions les plus sensibles. L'Iran salue en effet des progrès mais des désaccords persistent avec les grandes puissances.

Cette journée pourrait être décisive, même si personne parmi les nombreux diplomates présents à Genève ne se risque à prévoir l'issue et la date de la fin des négociations, tant le dossier est complexe et les enjeux élevés.

Les Etats-Unis ont affirmé toujours espérer que les négociations aboutiraient à un accord.

"Nous espérons toujours que nous pouvons parvenir à un accord entre nos alliés (du groupe) P5+1 et les Iraniens à Genève", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, vendredi dans l'après-midi.

Des négociation toujours émaillées de blocages

Alors que les pourparlers se poursuivent à huis clos et que le plus grand secret est observé sur le détail des discussions, les déclarations lâchées au cours des deux derniers jours montrent que les blocages persistent sur les points les plus cruciaux de la négociation, mais que les deux parties travaillent d'arrache-pied pour tenter de rapprocher les positions.

A l'issue d'une journée d'intenses pourparlers jeudi, Abbas Araghchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré qu'on était toujours "sans progrès" sur les points de divergences qu'il n'a pas spécifiés.

"S'il y a des progrès et si les négociations approchent d'un accord, il est possible pour les ministres des Affaires étrangères (du groupe 5+1)" d'aider à conclure un accord, a-t-il toutefois ajouté.

Le projet au cœur des négociations

La négociation porte sur un texte présenté le 9 novembre par les 5+1, lors du précédent round de négociations à Genève, qui s'était achevé sans accord.

Le projet d'"accord intérimaire" de six mois reconductibles prévoit une limitation du programme nucléaire de Téhéran en échange d'un allègement limité de sanctions.

Les détails n'en sont pas connus, mais "tout le monde sait quels sont les principaux enjeux", a souligné Michael Mann, porte-parole de la diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton.

Michael Mann cite en particulier la question de l'enrichissement de l'uranium, "droit" revendiqué par les Iraniens mais dénoncé par les Occidentaux qui soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique.

F. B. avec AFP