BFMTV
Iran

"L'Iran est la principale source de terrorisme dans la région": la déclaration ferme du G7, qui appelle à la "désescalade" au Moyen-Orient

placeholder video
Les dirigeants du G7 ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont appelé à "protéger les civils" et réaffimer le droit d'Israël à "se défendre". Selon eux, "l'Iran est la principale source d'instabilité et de terrorisme dans la région".

Les dirigeants du G7 se sont entendus ce lundi 16 juin pour appeler à une "désescalade" dans le conflit entre l'Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet au Canada de manière anticipée.

Dans cette déclaration commune, ils ont appelé à "protéger les civils" tout en réaffirmant le droit d'Israël à "se défendre".

Selon eux, "l'Iran est la principale source d'instabilité et de terrorisme dans la région" et "nous avons toujours été clairs sur le fait que l'Iran ne pourra jamais disposer d'une arme nucléaire".

"Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza", écrivent enfin les dirigeants du G7.

Cinquième journée d'affrontements

En quelques jours, la situation s'est rapidement dégradée dans la région et le conflit a bousculé l'agenda de ce sommet qui se tient dans les Rocheuses canadiennes jusqu'à mardi.

Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l'Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières, Téhéran annonçant des frappes "sans interruption jusqu'à l'aube" après une nouvelle vague d'attaques israéliennes.

Donald Trump, imprévisible comme à son habitude, a livré des signaux contradictoires. Il avait assuré dans la journée qu'un "accord" allait être trouvé concernant le conflit entre l'Iran et Israël". Puis il a écrit sur son réseau Truth Social ce message très alarmiste: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

Et enfin, l'impulsif dirigeant républicain a quitté en hélicoptère le sommet lundi soir, un jour plus tôt qu'initialement prévu, à cause "de ce qui se passe au Moyen-Orient", selon sa porte-parole Karoline Leavitt.

Une "erreur stratégique"

Alors que les spéculations montaient sur une participation américaine active à l'offensive aérienne sans précédent d'Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient "dans une posture défensive" au Moyen-Orient.

Lors de la photo de famille, sur un terrain de golf, Donald Trump a rapidement mentionné son départ anticipé déclarant: "J'aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent".

Le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une "erreur stratégique".

"Tous ceux qui croient qu'en frappant avec des bombes depuis l'extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés", a-t-il ajouté.

La rencontre bilatérale avec Zelensky annulée

Ce communiqué commun pourrait être la seule déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement du "groupe des 7" (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) car avec le départ de Donald Trump le sommet tourne court.

Cela signifie notamment que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'aura pas lieu. Et les Européens n'ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.

Le président, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n'a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d'éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.

"Les sanctions ce n'est pas si simple", a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût "colossal" également pour les Etats-Unis.

E.R. avec AFP