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Moyen-Orient

"Ils tiraient de manière aléatoire": 57 morts après des tirs israéliens sur une foule attendant de l'aide à Gaza, selon la Défense civile

Des Palestiniens se rassemblent à un point de distribution d'aide mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025.

Des Palestiniens se rassemblent à un point de distribution d'aide mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025. - Eyad BABA / AFP

Des dizaines de personnes ont également été blessées près du point de distribution d'aide humanitaire dans le nord du territoire palestinien, selon la Défense civile de la bande de Gaza.

La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé ce dimanche 20 juillet que 57 Palestiniens avaient été tués et des dizaines blessés par des "tirs israéliens" près d'un point de distribution d'aide humanitaire dans le nord du territoire palestinien ravagé par la guerre.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'Agence France-presse (AFP) que 57 personnes avaient été tuées suite à "des tirs de l'occupation (Israël, NDLR) en direction de personnes attendant l'aide dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza". Sollicitée par l'AFP, l'armée a dit se renseigner sur les faits rapportés.

"Comme s'ils chassaient des animaux sauvages"

"Des milliers de personnes étaient rassemblées, toutes cherchant à obtenir de la farine", raconte Qassem Abou Khater, qui s'est rendu aux abords du point de distribution dès qu'il en a entendu parler.

"Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous, et les snipers de l'occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s'ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt", décrit-il.

Cet homme de 36 ans est originaire de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, et a été déplacé par les combats, avec sa famille. Il vit désormais à l'ouest de la ville de Gaza. Il affirme avoir vu "des dizaines de personnes" mourir devant lui.

Le Hamas dénonce un "massacre"

"On se pose la question: est-ce que je dois rentrer avec un blessé pour le sauver, ou avec un sac de farine pour sauver ma famille et mes enfants? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits", se lamente-t-il. Le Hamas a de son côté dénoncé un "massacre".

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

C.L. avec AFP