Escalade au Liban: le Hezbollah affirme avoir tiré un missile sur le QG du Mossad près de Tel-Aviv

Alors que le conflit entre le Hezbollah et Israël s'intensifie, le mouvement islamiste a affirmé avoir visé le quartier général du Mossad, le service de renseignement israélien.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah, cible de frappes de l'armée israélienne au Liban, a affirmé mercredi 25 septembre avoir tiré un missile balistique sur le quartier général du Mossad, les services de renseignements extérieurs israéliens, près de Tel-Aviv.

"La Résistance islamique a lancé un missile balistique Qader 1 à 6h30 (3h30 GMT) mercredi (...) visant le quartier général du Mossad dans la banlieue de Tel-Aviv", a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

La formation islamiste a ajouté que le QG du Mossad était "responsable de l'assassinat des dirigeants" du Hezbollah "et des explosions des bipeurs et des talkie-walkies".

"C'est la toute première fois qu'un missile du Hezbollah atteint la région de Tel-Aviv. Il a été intercepté" par l'armée israélienne, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée.

Des missiles balistiques iraniens

Depuis lundi, d'intenses frappes israéliennes visent ses bastions dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant au moins 558 morts. C'est la première fois depuis le début des violences entre Israël et le Hezbollah, au lendemain du début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, que la formation armée par l'Iran annonce avoir lancé un missile balistique sur Israël.

"Ce sont des missiles balistiques de fabrication iranienne (..) qui sont une variante des Scuds", a déclaré à l'AFP l'expert militaire Riad Kahwaji, précisant que leur portée "n'excède pas 300 km".

L'armée israélienne a indiqué par la suite avoir frappé le lanceur d'où le missile avait été tiré dans la région de Nafakhiyeh, dans le sud du Liban.

Une route côtière visée au sud de Beyrouth

Dans la nuit de mardi à mercredi, des avions de chasse israéliens ont mené une série de frappes sur des cibles du Hezbollah, selon l'armée israélienne. Elle a affirmé avoir notamment visé "des installations de stockage d'armes, des lanceurs et d'autres cibles terroristes du Hezbollah", selon un communiqué.

Tôt ce mercredi, une localité située sur la route côtière reliant Beyrouth au sud du Liban, Saadiyat, à une vingtaine de km au sud de la capitale, a été visée par une frappe, selon une source de sécurité libanaise. Le photographe de l'AFP a pu voir d'importants dégâts dans un garage de réparation de voitures et un dépôt d'appareils électriques dans cette zone qui n'est pas contrôlée par le Hezbollah.

Des personnes se tiennent près d'un cratère d'impact sur le site d'une frappe aérienne israélienne à Jiyeh, le long de l'autoroute reliant Beyrouth à la ville méridionale de Sidon, le 25 septembre 2024. © Mahmoud ZAYYAT / AFP

Un entrepôt détruit sur le site d'une frappe aérienne israélienne à Jiyeh, le long de l'autoroute reliant Beyrouth à la ville méridionale de Sidon, le 25 septembre 2024. © Mahmoud ZAYYAT / AFP

Des personnes inspectent le site d'une frappe aérienne israélienne à Jiyeh, le long de l'autoroute reliant Beyrouth à la ville méridionale de Sidon, le 25 septembre 2024. © Mahmoud ZAYYAT / AFP

Depuis lundi, d'intenses frappes israéliennes visent les bastions du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant au moins 558 morts selon le ministère de la Santé.

Ces attaques sont survenues après plusieurs coups durs pour le Hezbollah la semaine dernière: des explosions meurtrières ont touché les appareils de transmission du mouvement, et une frappe israélienne a fait 55 morts, décapitant sa force d'élite, al-Radwan, dont le chef Ibrahim Aqil a été tué. Mardi soir, un autre responsable militaire du Hezbollah, Ibrahim Mohammed Kobeissi, avait été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

F.R. avec AFP