Macron promet d'envoyer un nouveau chêne à Trump, mais fait part de son "doute américain"

Emmanuel Macron à la télévision suisse. - Capture d'écran de la RTS.
Emmanuel Macron a répondu aux questions de la télévision suisse ce mardi alors qu'il se trouvait à Genève. Une bonne partie de sa conversation avec le journaliste de la RTS a roulé sur un sujet ô combien épineux: les relations du président de la République avec son homologue américain.
Ces derniers jours, la presse a bruissé d'une nouvelle en soi dérisoire mais à la charge symbolique évidente. Le chêne français, que Donald Trump et Emmanuel Macron, accompagnés de leurs épouses, avaient planté ensemble dans les jardins de la Maison Blanche en avril 2018 à grand renfort de mise en scène et de diffusion sur les réseaux sociaux, est mort.
"On va lui en envoyer un autre. Vous savez, ce n’est pas un drame. Il ne faut pas voir des symboles là où il n’y en a pas. Le symbole, c’était de le planter ensemble", a balayé Emmanuel Macron.
"Le pauvre n'a pas survécu"
Il a poursuivi: "Il se trouve que ce chêne pour des raisons sanitaires américaines a subi la quarantaine et le pauvre n’a pas survécu, parce qu’il a dû être soumis à un régime un peu dur." Il a alors détaillé l'origine de ce cadeau:
"Donc, un autre chêne du bois Belleau sera envoyé car ce qu’il y a derrière ce chêne, c’est le souvenir des Marines américains et le bois Belleau. C’est beaucoup plus important que nous. Le coup de pelle qu’on a mis avec Donald Trump est un moment symbolique, c’est fort mais je tiens à ce chêne, parce que ce chêne c’est, venu d’une région qui est la mienne, une bataille qui a été très dure et ce sont les troupes américaines qui sont venues se battre."
Volonté de puissance et "multilatéralisme bousculé"
Mais en-dehors de cet arbre mort, Donald Trump et Emmanuel Macron connaissent des dissensions dans différentes branches, comme la diplomatie, la lutte contre le dérèglement climatique, l'économie. Il a abordé ce problème: "Le multilatéralisme est aujourd’hui bousculé. Pourquoi ? Parce qu’il y a un doute américain, pour rester pudique, et si on est moins pudique, on dit qu’il y a une remise en cause, on l’a vu, quand on parle de commerce ou de climat."
"Il y a de la part de certaines puissances la volonté d’aller au bout de cette puissance", a-t-il encore diagnostiqué.