La Tiger Team, cette équipe américaine qui élabore les scénarios de réponse à une attaque nucléaire

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, le 11 mars 2022 à Washington - MANDEL NGAN © 2019 AFP
Et si le pire arrivait? Depuis le début de la guerre en Ukraine, la peur de l'arme nucléaire n'a cessé de croitre. Ce mardi, le porte-parole du Kremlin affirmait que la Russie n'utiliserait l'arme nucléaire en Ukraine qu'en cas de "menace existentielle." Mais si Moscou venait à appuyer sur le "bouton rouge", les États-Unis et leurs alliés disposeraient d'ores et déjà de plusieurs scénarios de réponse.
À l'ordre du jour du sommet de l'OTAN
Selon les informations du New York Times, Joe Biden aurait "discrètement" constitué une équipe de responsables de la sécurité nationale pour esquisser des scénarios sur la façon dont les États-Unis et leurs alliés devraient réagir si le président russe Vladimir Poutine devait avoir recours aux armes chimiques, biologiques ou nucléaires sur le sol ukrainien. Son nom? La "Tiger Team".
Cette équipe, qui se réunit trois fois par semaines selon le célèbre quotidien, examine également les réponses à apporter dans le cas où Moscou déciderait d'attaquer un territoire de l'OTAN ou un pays de l'Europe de l'est (comme la Moldavie ou la Géorgie). La préparation des pays européens à l'afflux des réfugiés est également évoquée lors de ces réunions confidentielles.
Le New York Times avance que ces scénarios seront au coeur du sommet de l'OTAN, qui se tient ce jeudi à Bruxelles.
La question de la protection de l'Ukraine en cas d'attaque majeure sera effectivement à l'ordre du jour, indiquait ce mercredi à la presse le secrétaire général de l'alliance.
"Je m'attends à ce que les alliés acceptent de fournir un soutien supplémentaire, y compris une assistance en matière de cybersécurité, ainsi que des équipements pour aider l'Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires", déclarait Jens Stoltenberg.
En cas d'accident ou d'attaque nucléaire, Olivier Véran assurait, dans une interview au Parisien, que la France est équipée de suffisamment de pastilles d'iode pour protéger l'ensemble de la population.