Frappes aériennes contre Daesh en Irak: l'Australie se joint la coalition

Le Premier ministre australien Tony Abott, le 30 septembre 2013. - Adek Berry - AFP
L'Australie a autorisé vendredi des frappes aériennes et le déploiement de forces spéciales contre les jihadistes de Etat islamique (EI, aussi appelé Daesh) en Irak, se joignant ainsi à la coalition internationale, a indiqué le Premier ministre australien, Tony Abbott.
"Aujourd'hui, le gouvernement a autorisé des frappes aériennes australiennes en Irak, à la demande du gouvernement irakien et pour soutenir le gouvernement irakien", a déclaré Tony Abbott.
"Aussi, le gouvernement a autorisé le déploiement de forces spéciales australiennes en Irak pour conseiller et assister les forces irakiennes", a-t-il ajouté, précisant que cette décision devait être entérinée par des documents juridiques.
200 soldats
Environ 200 soldats parmi lesquels des troupes spéciales sont arrivés à la mi-septembre aux Emirats arabes unis, un point stratégique pour des opérations militaires dans la région, alors que l'Australie se préparait à rejoindre la coalition internationale contre l'EI menée par les Etats-Unis.
Ces soldats sont soutenus par des avions militaires, notamment des Super Hornet F/A-18F, un avion de détection lointaine et de contrôle E-7A, et un avion de transport et de reconnaissance KC-30A.
Les troupes spéciales se sont "pas envisagées" pour participer directement à des missions de combat, mais pour "aider les forces irakiennes à planifier et coordonner les opérations", a souligné le chef du gouvernement australien. Ces troupes vont opérer à une "échelle nettement inférieure" à celle de pays alliés, a-t-il encore souligné.
La Turquie aussi
L'Australie s'était déjà jointe aux Etats-Unis dans le cadre des efforts internationaux pour acheminer des armes aux forces kurdes comabattant les extrémistes de l'EI dans le nord de l'Irak. Outre les Etats-Unis, La France participe depuis la mi-septembre aux frappes aériennes contre le groupe EI en Irak. Jeudi, le Parlement turc a autorisé une intervention militaire contre les jihadistes en Irak et en Syrie, où la ville kurde de Kobané, frontalière de la Turquie, était asphyxiée par l'EI.
>> Carte de la coalition contre Daesh (en bleu, les coalisés, en rouge, les territoires cibles)