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Ukraine

Massacre de Boutcha: Zelensky affirme que l'Ukraine a repoussé "la plus grande force contre l'humanité" qu'il soit

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 14 octobre 2022

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 14 octobre 2022 - UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP

Un an après le massacre de civils à Boutcha, le président ukrainien a salué la résistance de son pays. La découverte de cadavres de civls avaient ému le monde entier et Boutcha est devenue depuis un symbole des atrocités imputées aux troupes de Moscou.

Le président Volodymyr Zelensky a salué ce dimanche la résistance ukrainienne contre "la plus grande force contre l'humanité de notre temps", au premier anniversaire de la découverte de corps de civils tués à Boutcha, ville devenue symbole des atrocités commises par les Russes.

Moscou a de son côté démenti à plusieurs reprises toute implication et évoqué une "mise en scène" de l'Ukraine et de ses alliés.

"Nous libérerons toutes nos terres"

Cet anniversaire intervient au lendemain de la prise par la Russie de la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, où elle fait face aux Occidentaux qui l'ont mis au ban des nations depuis le déclenchement de son invasion de l'Ukraine.

"Peuple Ukrainien! Vous avez arrêté la plus grande force contre l'humanité de notre temps. Vous avez arrêté une force qui méprise et veut détruire tout ce qui a de l'importance pour les gens", a déclaré le président Volodymyr Zelensky sur Telegram.

"Nous libérerons toutes nos terres. Nous remettrons le drapeau ukrainien dans toutes nos villes et localités", a-t-il appuyé, alors que la Russie contrôle toujours plus de 18% du territoire ukrainien.

"Nous continuons la lutte pour l'indépendance de notre patrie", a indiqué pour sa part le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valéry Zaloujny.

Symbole des atrocités russes

Le 2 avril 2022, des journalistes de l'AFP avaient vu à Boutcha les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos, en plus de carcasses calcinées de véhicules et des maisons détruites.

Ces scènes avaient choqué dans le monde entier, Kiev et les Occidentaux dénonçant à maintes reprises des exécutions sommaires de civils et des crimes de guerre.

Depuis, Boutcha est devenue un symbole des atrocités imputées aux troupes de Moscou pendant leur occupation de la région.

Pour le commandant de forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, la retraite forcée des Russes de la région de Kiev il y a un an, alors qu'ils se trouvaient près de la capitale, a été "une victoire stratégique" à "la base de nouvelles opérations réussies".

Visiblement bouleversé et très ému, Volodymyr Zelensky avait dénoncé "des crimes de guerre" qui seront "reconnus par le monde comme un génocide" après s'être rendu à Boutcha, il y a un an.

Depuis, la quasi totalité des dirigeants étrangers s'étant rendu en Ukraine ont fait un détour pour se rendre à Boutcha.

Un "symbole de justice"

Vendredi, à l'occasion du premier anniversaire du retrait russe de la région de Kiev, à la suite d'une résistance ukrainienne inattendue, Volodymyr Zelensky avait dit espérer que Boutcha devienne un "symbole de justice", jurant vouloir vaincre "le mal russe".

"Nous ne pardonnerons jamais", avait-il appuyé, promettant de traduire en justice "tous les coupables" russes.

L'Ukraine évalue à "plus de 1400" le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants. Parmi eux, 637 ont été tués dans la ville-même.

F.R. avec AFP