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Guerre en Ukraine: la Russie refuse l'idée évoquée par Zelensky d'un échange de territoires occupés

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Volodymyr Zelensky a évoqué mardi un possible "échange" de territoires, l'Ukraine occupant, depuis août, une petite partie de la région russe de Koursk et la Russie occupant environ 20% du territoire ukrainien. Le Kremlin a rejeté mercredi cette proposition, jurant "d'anéantir" ou "de chasser" les soldats ukrainiens présents en Russie.

Le Kremlin a rejeté ce mercredi 12 février tout échange de territoires occupés avec l'Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements à Kiev et en réponse à une proposition en ce sens du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Face à ces frappes meurtrières sur la capitale ukrainienne, Volodymyr Zelensky a martelé que son homologue russe Vladimir Poutine refusait la paix, en pleines tractations sur de possibles pourparlers. Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et de blessés en près de trois ans et mercredi, à l'aube, Kiev a subi de nouvelles frappes de missiles et de drones, qui, selon le mairie, ont fait au moins un mort et trois blessés.

"Poutine ne se prépare pas à la paix. Il continue de tuer des Ukrainiens et de détruire des villes. Seules des mesures fortes et une pression sur la Russie peuvent mettre fin à cette terreur", a fustigé Volodymyr Zelensky.

"Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de l'unité et du soutien de tous nos partenaires", a-t-il poursuivi. Dans un communiqué, le ministre russe de la Défense a affirmé avoir frappé "des ateliers" de production de drones de l'armée.

Un soutien américain incertain

En difficulté sur le front, l'Ukraine est aussi dans l'incertitude quant à l'avenir du soutien militaire des Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump. Ce dernier dit vouloir mettre fin à la guerre rapidement, mais sans dire comment. Kiev craint d'être forcé à un accord défavorable.

Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky a commencé à esquisser de possibles concessions. Il a évoqué mardi "un échange" de territoires, l'Ukraine occupant, depuis août, une petite partie de la région russe de Koursk et la Russie occupant environ 20% du territoire ukrainien.

Le Kremlin a rejeté mercredi cette proposition, jurant "d'anéantir" ou "de chasser" les soldats ukrainiens présents en Russie. "C'est impossible. La Russie n'a jamais discuté et ne discutera jamais d'un échange impliquant son territoire", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en assurant que les forces ukrainiennes occupant une partie de la région de Koursk seront "anéanties" ou "chassées".

La semaine dernière, abandonnant une position de principe datant de 2022, Volodymyr Zelensky s'était dit disposé à négocier avec Vladimir Poutine. Une proposition là aussi balayée par le Kremlin, qui réclame de facto la reddition de l'Ukraine.

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Guerre en Ukraine: Zelensky prêt à négocier directement avec Poutine
15:14

Kiev réclame pour sa part des garanties de sécurité, notamment un engagement clair des Etats-Unis, ainsi que le déploiement de 200.000 troupes européennes pour garantir une trêve éventuelle.

Vladimir Poutine veut lui que l'Ukraine dépose les armes, cède cinq régions et renonce à rejoindre l'Otan. Sur le terrain, l'armée du Kremlin continue d'avancer, et ce malgré ses lourdes pertes, face à des forces ukrainiennes en manque de soldats et d'armements.

Un Américain libéré mardi

L'administration américaine de Donald Trump reste très vague sur ses intentions s'agissant de l'Ukraine, et cherche à développer sa relation avec Moscou. Le président américain a affirmé avoir parlé à Vladimir Poutine, ce que le Kremlin n'a ni démenti ni confirmé. En outre, mardi, un Américain de 63 ans emprisonné en Russie, Marc Fogel a été libéré de prison et renvoyé aux Etats-Unis. Il purgeait 14 ans de prison pour possession de drogue. Washington a libéré en échange un Russe détenu aux Etats-Unis, a annoncé mercredi le Kremlin, sans préciser son identité.

Cet échange "montre la bonne volonté des Russes" et "signale que nous allons dans la bonne direction pour mettre fin à la guerre terrible et violente en Ukraine", a affirmé l'exécutif américain dans un communiqué. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'est montré plus prudent.

"Il est peu probable que de tels arrangements soient un point de bascule (en vue du règlement du conflit en Ukraine), mais ils peuvent être un élément pour renforcer la confiance qui est actuellement au plus bas" entre Moscou et Washington, a-t-il dit.

S.C avec AFP