Échange de prisonniers: nouvelles tensions entre l'Ukraine et la Russie après des frappes russes

Alors qu'un échange de prisonniers entre les deux camps est prévu samedi 7 et dimanche 8 juin, la Russie accuse l'Ukraine de vouloir reporter l'évènement. Une information contestée par l'Ukraine, alors que la deuxième ville du pays a été bombardée dans la nuit de vendredi.

La Russie a accusé ce samedi 7 juin l'Ukraine d'avoir reporté l'échange de prisonniers devant se tenir ce week-end, après des frappes russes de grande envergure ayant notamment touché Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne.

Selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinski, "la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps" de soldats tués "et l'échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée".

Cet échange était le seul résultat concret des pourparlers directs russo-ukrainiens en Turquie, quand Moscou et Kiev avaient convenu lundi de libérer tous les prisonniers de guerre grièvement blessés ou malades, ainsi que ceux âgés de moins de 25 ans, après un précédent concernant 1.000 personnes de chaque côté en mai.

Kiev accuse la Russie de "jeux déloyaux"

Sur Telegram, le négociateur russe Medinski a appelé Kiev à "récupérer les corps de 6.000 soldats" ukrainiens, assurant que "1.212 corps de soldats ukrainiens sont déjà sur le lieu d'échange" à la frontière russo-ukrainienne.

D'après Vladimir Medinski, "la première liste de 640 prisonniers de guerre (...) a été fournie à l'Ukraine afin de commencer l'échange".

Quelques heures plus tard, la réponse ukrainienne ne s'est pas fait attendre. Cette dernière ayant rejeté ce samedi les accusations russes d'avoir "reporté" l'échange de prisonniers et des corps de milliers de soldats tués

"Les déclarations faites aujourd'hui par la partie russe ne correspondent ni à la réalité ni aux accords antérieurs", a indiqué sur Telegram le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre, accusant la Russie de "jeux déloyaux" et de "manipulations".

L.P. avec AFP