Ukraine: les événements de la journée du 19 février

Des barricades sur la place de l'Indépendance, à Kiev, le 19 février. - -
Kiev à nouveau secouée par des violences meurtrières. Depuis mardi matin, la capitale ukrainienne est le théâtre de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants hostiles au président Viktor Ianoukovitch. Les heurts ont fait au moins 26 morts.
De son côté, le président ukrainien a accusé l'opposition d'avoir lancé une insurrection. La contestation est née en novembre de la volte-face du pouvoir ukrainien, qui avait subitement renoncé à un rapprochement avec l'Union européenne pour se tourner vers Moscou. Alors qu'une réunion d'urgence doit se tenir jeudi à Bruxelles, François Hollande et Angela Merkel ont annoncé vouloir des sanctions contre l'Ukraine.
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23h30 - Prières sur Maïdan
La situation est revenue au calme place de l'Indépendance, à Kiev, où les manifestants ont entamé des prières depuis une demi-heure, selon notre envoyée spéciale sur place.
22h20 - Pas la première trêve
Comme le rappelle notre spécialiste en questions internationales Ulysse Gosset, ce n'est pas la première trêve prononcée dans ce conflit depuis le mois de novembre, et les manifestants ont toujours pour objectif la démission du président Ianoukovitch.
22h03 - Ianoukovitch annonce une trêve
Le président ukrainien annonce avoir conclu une "trêve" avec les chefs de file de l'opposition, et la reprise des pourparlers. A l'issue d'une rencontre avec les trois leaders de l'opposition, "les partie ont déclaré la trêve et la reprise des pourparlers pour arrêter le bain de sang et stabiliser la situation", a indiqué la présidence dans un communiqué.
21h30 - Situation toujours tendue place Maïdan
Selon notre envoyée spéciale à Kiev, la place de l'Indépendance ressemble toujours à un champ de bataille, et les opposants lances des pétards et des feux d'artifice en direction des policiers antiémeute qui leur font face. L'opposition est toujours très mobilisée et organise des relais pour amener pneus (pour entretenir les barricades), médicaments et nourriture aux manifestants qui tiennent les barricades place Maïdan.
20h50 - Pour Obama, le gouvernement ukrainien est le "principal responsable" de la violence.
Barack Obama envoie un message ferme et brandit la menace de sanctions. Le président américain a averti des "conséquences" de la violence en Ukraine et souligné que le pouvoir devait garantir aux "manifestants pacifiques" le droit de s'exprimer "sans peur de la répression".
"Je veux être très clair, nous allons observer de près les développements des prochains jours en Ukraine et nous attendons du gouvernement ukrainien qu'il fasse montre de retenue, qu'il n'ait pas recours à la violence face à des manifestants pacifiques", a lancé Barack Obama en marge d'une visite au Mexique.
19h30 - La révolte en images
Revivez les dernières heures des affrontements en Ukraine, et notamment place de l'Indépendance, à Kiev, grâce à notre diaporama dedié et visible ci-dessous.
19h20 - Le président Viktor Ianoukovitch remplace le chef des armées
Le président ukrainien a remplacé, ce mercredi, le chef d'état-major des armées, après avoir lancé une opération "antiterroriste" qui octroie de larges pouvoirs aux militaires. Le président a nommé Iouri Iliine chef d'état-major, en remplacement de Volodymyr Zamana, selon le texte du décret publié sur le site de la présidence, qui ne donne pas de raison à cette nomination.
19h15 - Discussion Merkel-Poutine
Angela Merkel et Vladimir Poutine se sont parlés. La chancelière allemande et le président russe "veulent tout faire pour une éviter une escalade de la violence", a indiqué Angela Merkel, lors d'une déclaration à la presse à l'Elysée.
19h10 - "De biens tristes jeux"
"Je crois que l'on a eu tort d'aller à Sotchi. (...) Ce sont de biens tristes jeux que ces Jeux qui se tiennent à l'ombre du massacre de la place Maïdan", a estimé le philosophe Bernard-Henri Lévy, sur BFMTV, ce mercredi soir.
17h35 - La Russie demande à l'UE de convaincre l'opposition de coopérer avec les autorités
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé mercredi l'Union européenne à convaincre l'opposition ukrainienne de coopérer avec les autorités et de se distancier des forces radicales qui veulent faire "un coup d'Etat".
17h15 - Les opposants installent une catapulte
Les manifestants utilisent une catapulte de fortune pour propulser des pavés sur les forces de l'ordre.
Twitter / mikekomar: @ukrpravda_news ...
16h40 - Fabius en Ukraine jeudi matin
Le ministre des Affaires étrangères français, qui a évoqué la situation en Ukraine lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, ce mercredi, a annoncé qu'il se rendrait à Kiev jeudi matin, accompagné de ses homologues allemand et polonais.
16h30 - Washington dénonce des violences "totalement scandaleuses"
La Maison Blanche, par la voix d'un proche conseiller de Barack Obama, a dénoncé ce mercredi les violences "totalement scandaleuses", n'ayant "pas leur place au XXIe siècle" qui se sont déroulées à Kiev et renouvelé son appel au président ukrainien Viktor Ianoukovitch à calmer la situation.
16h20 - Calme précaire sur la place Maïdan
Alors que la nuit vient de tomber sur Kiev, la place de l'Indépendance est calme voire festive pour le moment, avec des chants et des airs de guitare comme le montrent ces images en direct diffusées en streaming sur Youtube. Mais l'opposition s'attend à un nouvel assaut des forces de l'ordre en fin d'après-midi.
16h15 - Opération "anti-terroriste" à travers toute l'Ukraine
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé ce mercredi le lancement d'une opération "anti-terroriste" à travers le pays contre les groupes radicaux qu'ils jugent responsables du regain de violences qui a fait au moins 26 morts à Kiev selon un dernier bilan.
15h45 - Rome met en garde "contre le risque d'une guerre civile"
La ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino a mis en garde contre "le risque concret d'une guerre civile" en Ukraine. "C'est avec la plus grande préoccupation qu'il faut envisager, et éviter, le risque concret d'une guerre civile aux portes de l'Union européenne", a-t-elle déclaré.
"La gravité des heurts en cours à Kiev met le peuple ukrainien face à une situation dramatique, d'une violence inacceptable qu'en tant qu'Européens nous condamnons", a ajouté la chef de la diplomatie italienne.
15h35 - Hollande annonce trois objectifs
Le président français a fixé "trois objectifs" face à la situation en Ukraine: "un, faire cesser le plus rapidement possible les violences; deuxième objectif, définir des sanctions ciblées, spécifiques et graduelles pour peser sur le processus; troisièmement, ouvrir un dialogue politique en Ukraine et avec également tous les pays concernés par la question ukrainienne", autrement dit surtout la Russie.
"Seul le dialogue politique peut véritablement produire des progrès", a pour sa part affirmé la chancelière allemande.
15h - Hollande et Merkel veulent des sanctions
François Hollande et Angela Merkel ont "condamné" des "actes inqualifiables, inadmissibles, intolérables" en Ukraine et la répression "venant du pouvoir", assurant que leurs auteurs seraient "sanctionnés.
"Il se produit en Ukraine des actes inqualifiables, inadmissibles, intolérables, une violence, une brutalité, une répression, et la chancelière et moi-même, avec nos deux gouvernements, nous avons condamné tous ces actes et la répression venant du pouvoir", a déclaré le chef d'Etat français, lors d'une conférence de presse commune après un conseil des ministres conjoint à l'Elysée.
"Ceux qui ont commis ces actes, ceux qui se préparent à en commettre d'autres, doivent savoir qu'ils seront sanctionnés", a-t-il ajouté. "Cette question des sanctions, de leur graduation ou de leur ciblage, cette question-là sera posée" lors de la réunion jeudi des ministres européens des Affaires étrangères, a annoncé François Hollande.
14h45 - Vers un nouvel assaut de la police à 18 heures ce soir?
Selon un journaliste ukrainien, l'opposition s'attend à un nouvel assaut de la police à 18 heures (soit 17 heures françaises) ce soir sur la place Maïdan à Kiev, rapporte-t-il sur son compte Twitter.
Cette place centrale a déjà été le théâtre tôt ce matin d'un assaut des forces de l'ordre contre les manifestants, entraînant la mort d'au moins 25 personnes et blessant des centaines d'autres.
Ukrainian opposition HQ says a fresh police attack on Maidan is planned for 6 p.m.
— max seddon (@maxseddon) 19 Février 2014
14h25 - Le président du CIO adresse ses condoléances aux Ukrainiens
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a adressé mercredi, depuis Sotchi où ont lieu les JO d'hiver, ses "condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers dans les événements tragiques" en Ukraine.
Dans un document, intitulé "communiqué du Président sur l'Ukraine", Bach indique: "nos pensées et notre sympathie vont à l'équipe ukrainienne en ces moments difficiles".
13h15 - Le gouvernement ukrainien devrait "rendre des comptes", selon Hague
Le gouvernement ukrainien devrait "rendre des comptes" pour la "violence inacceptable" contre les manifestants à Kiev, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague sur Twitter.
Violence against peaceful protestors is unacceptable and the Ukrainian gov should be held accountable
— William Hague (@WilliamJHague) 19 Février 2014
13h10 - Le chef de la diplomatie polonaise se rend en mission à Kiev
Le ministre des Affaires étrangères polonais Radoslaw Sikorski a annoncé mercredi qu'il allait se rendre "prochainement" à Kiev à la demande de la chef de la diplomatie européenne.
"A la demande de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, je vais me rendre prochainement en mission à Kiev", a écrit Sikorski sur Twitter.
13h - L'ONU demande une "enquête urgente et indépendante"
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a condamné les violences meurtrières en Ukraine et appelé à une "enquête urgente et indépendante".
"Je condamne fermement les meurtres et exhorte le gouvernement et les manifestants à agir pour désamorcer les tensions et à agir rapidement pour trouver une solution pacifique à la crise. J'appelle aussi à une enquête urgente et indépendante pour établir les faits et responsabilités", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
12h20 - Arrivée de Merkel à l'Elysée pour le conseil des ministres franco-allemand
François Hollande a accueilli à l'Elysée la chancelière allemande Angela Merkel qui, victime d'un accident de ski fin décembre, a gravi le perron avec des béquilles.
Les deux dirigeants devaient s'entretenir pendant une heure avant que leurs gouvernements ne se retrouvent au grand complet pour le 16e conseil des ministres franco-allemand dominé par l'aggravation de la crise en Ukraine.
12h05 - Paris et Varsovie pour des "sanctions européennes rapides et ciblées"
La France et la Pologne souhaitent des "sanctions européennes rapides et ciblées" après les "violences policières inacceptables" survenues en Ukraine, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
François Hollande "a condamné les violences policières inacceptables et a appelé à leur cessation immédiate. Il est convenu avec Donald Tusk de la nécessité de sanctions européennes rapides et ciblées à l'encontre des principaux responsables de ces actes", souligne le communiqué publié à l'issue de l'entretien téléphonique du président de la République avec le Premier ministre polonais.
12h - Retour en images sur l'assaut de la police
Au petit matin, les troupes antiémeute ukrainiennes ont lancé un nouvel assaut contre les manifestants réunis sur la place centrale de Kiev occupée depuis trois mois. Les affrontements ont fait au moins 25 morts dans la capitale en à peine deux jours.
11h35 - L'UE convoque une réunion de crise jeudi pour des sanctions
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a annoncé que les ministres des Affaires étrangères de l'UE se réuniront en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de sanctions contre le régime de Viktor Ianoukovitch.
Parmi les sanctions possibles, figurent l'interdiction des visas et le gel des avoirs, a souligné le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brok.
11h30 - "Des sanctions individuelles doivent être examinées", selon Hollande
François Hollande a déclaré que des "sanctions individuelles" devaient être "examinées par l'Union Européenne" contre les responsables des violences en Ukraine, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem à, l'issue du Conseil des ministres.
"La France considère que les responsables doivent répondre de leurs actes et que des sanctions individuelles doivent être examinées par l'Union européenne", a déclaré le président lors de ce conseil des ministres qui précédait celui qui doit réunir les gouvernements français et allemand à la mi-journée, a-t-elle indiqué.
11h25 - Enquête pour tentative de prise illégale du pouvoir par les services spéciaux ukrainiens
Les services spéciaux ukrainiens ont annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour tentative de prise illégale du pouvoir après des heurts qui ont fait au moins 25 morts à Kiev en 24 heures.
L'enquête, qui vise "certains hommes politiques" non nommés, porte sur "des actions politiques illégales visant à la prise du pouvoir", selon un communiqué des services secrets (SBU).
11h20 - Le pape "préoccupé" demande de "cesser" les violences
Le pape François s'est déclaré préoccupé par les troubles qui secouent l'Ukraine et a demandé à toutes les parties de "cesser toute action violente", à l'issue de son audience générale sur la place Saint-Pierre.
"C'est avec le coeur préoccupé que je suis ce qui se passe ces jours-ci à Kiev. J'assure le peuple ukrainien de ma proximité et je prie pour les victimes des violences, pour leurs proches et pour les blessés. J'invite toutes les parties à cesser toute action violente et à rechercher la concorde et la paix du pays", a-t-il déclaré.
11h10 - Ianoukovitch décrète une journée de deuil national jeudi
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a décrété une journée de deuil national qui se tiendra jeudi. Les drapeaux devront être mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis que concerts et compétitions sportives devront être annulées, selon un décret publié mercredi sur le site de la présidence.
11h05- La Russie dénonce une "tentative de coup d'Etat" en Ukraine
La Russie a dénoncé une "tentative de coup d'Etat" en Ukraine et a déclaré "exiger" des leaders de l'opposition dans ce pays qu'ils fassent cesser les violences.
"Sur le fond, il s'agit d'une tentative de coup d'Etat", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. "La partie russe exige que les leaders (de l'opposition) fassent cesser l'effusion de sang dans leur pays, reprennent sans délai le dialogue avec le pouvoir légitime sans menaces ni ultimatum", a ajouté la dipomatie russe.
11h - L'UE va étudier des sanctions contre les responsables de la répression
L'Union européenne va étudier des sanctions contre les responsables de la répression en Ukraine, a annoncé mercredi la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Ashton a convoqué mercredi matin une réunion des ambassadeurs de l'UE chargés des questions de sécurité, au cours de laquelle "toutes les options seront étudiées, y compris des sanctions contre les responsables de la répression et des violations des droits de l'Homme", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
10h30 - "On ne va bien sûr pas rester indifférents" (Fabius)
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé à la sortie du Conseil des ministres qu'il y aura "probablement" des sanctions contre l'Ukraine.
"Nous allons réfléchir à des sanctions. Il faut, le plus vite possible, que la situation devienne apaisée", a déclaré le chef de la diplomatie française, avant de décrire celle-ci comme "épouvantable" alors qu'elle se joue "à quelques centaines de kilomètres de chez nous".
Il y aura une "délibération avec nos amis allemands et probablement sanctions", a ajouté Fabius, enchaînant: "On ne va pas rester dans l'indifférence".
10h25 - Hollande et Merkel exprimeront une "position commune"
Le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel "exprimeront une position commune" sur la situation en Ukraine à l'issue du conseil des ministres franco-allemand qui se tiendra mercredi à l'Elysée.
10h - Ianoukovitch "a du sang sur les mains" selon la Suède
C'est ce qu'a déclaré Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères, ce matin sur son compte Twitter. "Soyons clairs: la responsabilité finale des morts et de la violence revient au président Ianoukovitch. Il a du sang sur les mains" a-t-il écrit.
We must be clear: Ultimate responsibility for deaths and violence is with President Yanukovich. He has blood on his hands.
— Carl Bildt (@carlbildt) 19 Février 2014
09h55 - Varsovie va appeler l'UE à imposer des sanctions
Le Premier ministre polonais Donald Tusk va appeler l'Union européenne à imposer des sanctions contre le gouvernement après les violences de la nuit dernière à Kiev, a-t-il annoncé mercredi au parlement. "Je vais m'adresser aujourd'hui aux chefs des pays de l'UE pour les appeler à introduire des sanctions",a-t-il dit.
09h40 - Guigou recommande la convocation d'un Conseil européen
La présidente (PS) de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a recommandé la convocation d'un Conseil européen au sujet de l'Ukraine. "Je me demande si les deux chefs d'État et de gouvernement (François Hollande et Angela Merkel, ndlr) ne devraient pas demander la convocation d'un conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement pour que toutes les options soient examinées au niveau le plus élevé", a-t-elle déclaré sur France Info.
9h15 - Concertations diplomatiques franco-allemandes
Les diplomates français, allemands et polonais de "concertaient" mercredi matin sur l'Ukraine, à quelques heures d'un conseil des ministres franco-allemand à l'Elysée. "Nous sommes en contact avec les Polonais qui sont à la frontière avec l'Ukraine et dont la diplomatie est très présente sur le dossier", a-t-on ainsi indiqué à l'Elysée. Paris annonce également que l'Ukraine fera l'objet d'une "expression publique" commune de François Hollande et d'Angela Merkel, qui doivent "se concerter (sur le sujet) ce mercredi matin".
9h00 - Un calme tout relatif sur la place Maïdan
En milieu de matinée (il est 10 heures à Kiev), un calme tout relatif était retombé dans le centre de la capitale ukrainienne. Selon le correspondant de BFMTV sur place, Sébastien Gobert, des centaines de policiers font néanmoins encore face à des milliers de manifestants, tandis que la place est barrée par un rideau de fumée. La maison des syndicats adjacente à la place, siège de la contestation achève également de brûler. Et la pause dans les combats n'augure en rien une ouverture du pouvoir.
7h50 - L'Ukraine au coeur de la rencontre franco-allemande
En Europe, la situation en Ukraine inquiète. Celle-ci devrait donc s'imposer dans les discussions entre les chefs des diplomaties allemande et française, qui se retrouvent à l'Elysée ce mercredi pour un conseil des ministres conjoint. Ulysse Gosset, spécialiste des questions internationales pour BFMTV, souligne ce mercredi matin que la chancelière Angela Merkel a déjà évoqué l'idée de sanctions contre le régime de Kiev, et qu'elle devrait aborder le sujet avec François Hollande.
7h40 - Un journaliste parmi les victimes?
Parmi les victimes se trouverait un journaliste du quotidien ukrainien Vesti, a indiqué ce mercredi son employeur. Selon le journal, réputé proche du pouvoir, Viatcheslav Vérémii venait de quitter son travail en taxi pour rentrer chez lui quand des hommes ont lancé des cocktails Molotov vers le véhicule arrêté à un feu, l'en ont sorti et se sont mis à le battre. "Grièvement blessé à la poitrine", l'homme serait mort après plusieurs heures d'opération.
7h30 - Au moins 25 morts à Kiev
Selon un nouveau bilan fourni par les autorités ukrainiennes, 25 personnes ont trouvé la mort à Kiev depuis le début des violences mardi. En outre, 241 personnes ont été hospitalisées, parmi lesquelles 79 policiers et cinq journalistes, indique le ministère de la Santé dans un communiqué.
7h10 - La une choc du Guardian
Le quotidien britannique The Guardian fait sa une ce mercredi sur les heurts en Ukraine. En pleine page, la photo d'un homme en proie aux flammes. Le quotidien a twitté cette une choc mardi soir.
Twitter / guardian: Guardian front page, Wednesday ...
7h00 - Dans l'Ouest, les manifestants occupent les administrations
Dans l'ouest de l'Ukraine, des manifestants ont pris d'assaut plusieurs bâtiments publics, dont le siège de la police et des services spéciaux à Lviv. Ils se sont aussi emparés d'armes dans une unité militaire. En réaction, les autorités ont ouvert une enquête pour "prise d'assaut de bâtiments publics", qui prévoit des peines allant jusqu'à 6 ans de prison.
6h50 - Joe Biden appelle Ianoukovitch à "la retenue"
Mardi soir, le vice-président des Etats-Unis a appelé le président ukrainien et l'a exhorté à retirer les forces de l'ordre dans les rues de Kiev. Il a exprimé à Viktor Ianoukovitch sa "grave inquiétude au sujet de la crise dans les rues de Kiev", a indiqué dans la nuit la présidence américaine, et a appelé le président ukrainien à "faire preuve d'une grande retenue".
Selon les experts, Washington pourrait user le cas contraire de sanctions économiques contre l'Ukraine.
6h30 - Ianoukovitch menace les leaders de l'opposition
Le président ukrainien en a assez. Dès mercredi matin, dans une adresse à la nation, il a menacé de poursuites les leaders de l'opposition "qui ont franchi les limites". Selon Viktor Ianoukovitch, l'opposition doit soit "prendre ses distances avec les radicaux", ("dans ce cas on leur parlera différemment"), soit "reconnaître qu'elle les soutient". Dans ce cas, a-t-il promis, "les coupables comparaîtront devant la justice".
6h00 - Nouvel assaut de la police, 16 morts au total
Pas de répit. Après une journée de tensions mardi, les troupes antiémeute ont lancé un nouvel assaut ce mercredi matin à 4 heures (3 heures françaises) contre les manifestants réunis sur la place centrale de Kiev. Selon le responsable des services médicaux de l'opposition, quatre manifestants au moins "ont été tués lors du ratissage du Maïdan". Le précédent bilan officiel, publié avant l'assaut, faisait état de cinq civils et sept policiers tués depuis mardi matin.
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>> L'ESSENTIEL
• Au moins 26 personnes ont été tuées dans des violences entre policiers et manifestants à Kiev depuis mardi
• Laurent Fabius se rendra à Kiev jeudi
• L'UE convoque une réunion de crise jeudi pour des sanctions