Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk iront à Chisinau mercredi en "soutien à la sécurité" de la Moldavie

Emmanuel Macron le 17 août à Bormes-les-Mimosas dans la Var. - Photo par MIGUEL MEDINA / POOL / AFP
Les dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Friedrich Merz et polonais Donald Tusk se rendront mercredi 27 août à Chisinau, pour une visite de soutien à la Moldavie, qui accuse la Russie de tentatives de déstabilisation, a annoncé la présidence française vendredi.
À l'invitation de la présidente pro-européenne Maia Sandu, les trois dirigeants se rendront à Chisinau à l'occasion du 34e anniversaire de l'indépendance afin d'y "réaffirmer leur plein soutien à la sécurité, à la souveraineté et au chemin européen de la Moldavie".
La cheffe de l'État, qui l'avait emporté en novembre 2024 lors de l'élection présidentielle et défend l'Ukraine, a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d'ingérence "sans précédent" pour faire basculer dans son camp la Moldavie pro-européenne lors des élections législatives de septembre.
"Des tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation"
Moscou veut "contrôler" ce pays frontalier de l'Union européenne (UE) et de l'Ukraine "dès l'automne" grâce à des mécanismes d'achat de vote et de financements avec des "cryptomonnaies", "100 millions d'euros" étant prévus à cet effet, avait-elle dénoncé, pointant également les responsabilités du réseau social Telegram.
Maia Sandu a accusé les deux principales forces de l'opposition de profiter de ce plan pour la priver d'une majorité au Parlement qui rapprocherait l'ex-république soviétique d'une intégration à l'UE. Le parti Action et Solidarité (PAS) de Maia Sandu est donné largement en tête des intentions de vote (39%) par le dernier sondage datant de la mi-juillet.
Lors d'une rencontre à l'Élysée avec Maia Sandu le 10 mars, Emmanuel Macron avait déjà dénoncé des "tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation" à l'encontre de la Moldavie et de ses "institutions démocratiques". Il avait souhaité "renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères".
La Moldavie est considérée par les occidentaux comme particulièrement vulnérable depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Elle comprend dans ses frontières internationalement reconnues la Transnistrie, région sécessionniste prorusse.