Crash A320: "Tout le monde connaîtra mon nom", avait assuré Andreas Lubitz

L'ancienne petite amie d'Andreas Lubitz confie les pensées morbides de ce dernier. - Bild
Le crash de l'Airbus A320 ralliant Barcelone à Düsseldorf était-il un acte prémédité? C'est en tout cas ce que laisse présager le premier témoignage de l'ancienne petite-amie d'Andreas Lubitz. Maria, une hôtesse de l'air de 26 ans, s'est livrée au quotidien allemand Bild dans une interview parue samedi.
La jeune femme a passé cinq mois de sa vie avec le copilote de 27 ans. "Je l'ai quitté parce qu'il devenait de plus en plus clair qu'il avait un problème", confie l'hôtesse de l'air. "Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus, poursuit-elle. Le nuit, il se réveillait et criait 'Nous tombons', en proie à des cauchemars."
"Quelque chose qui va changer tout le système"
Andreas Lubitz avait confié à sa petite-amie ses tourmentes, ses pensées morbides et aurait planifié depuis longtemps de commettre un acte odieux. Une phrase du copilote lui est revenue en mémoire: "Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra", aurait déclaré le copilote au passé dépressif.
Pour la jeune hôtesse de l'air si Andreas Lubitz a réellement provoqué le crash de l'A320 c'est "parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible".
Il avait "caché sa maladie"
Après les perquisitions réalisées au domicile du copilote à Düsseldorf et celui de ses parents à Montabaur, des arrêts maladie détaillés et déchirés, courant le jour du drame, avaient été retrouvés par les enquêteurs. Selon la presse allemande, ces arrêts ont été signés par des neuropsychologues et des psychiatres. Une nouvelle perquisition du domicile d'Andreas Lubitz a eu lieu vendredi soir, les policiers étant repartis avec une simple enveloppe.
Pour le procureur de Düsseldorf, cela "confirme l'hypothèse que le copilote avait caché sa maladie à son employeur et à ses collègues". Les documents retrouvés attestent d'une "maladie existante et de traitements médicaux correspondants", a précisé Christoph Kumpa. Alors en formation, il y a six ans, Andreas Lubitz avait souffert d'une grave dépression.