Avant les européennes, Hollande et Merkel affichent leur bonne entente

Angela Merkel et François Hollande le 9 mai 2014 à Binz, en Allemagne, sur les bord de la mer Baltique. - -
A deux semaines des élections européennes, Angela Merkel et François Hollande ont affiché vendredi complicité et bonne entente au cours de la visite du président français dans le fief électoral de la chancelière allemande, au bord de la Baltique. Toute la journée, malgré une pluie persistante, les deux dirigeants, bras-dessus bras-dessous, affichant un sourire radieux ont multiplié les gestes d'amitié devant caméras et photographes.
"C'était une très belle visite et je remercie Angela de m'avoir permis de découvrir cette partie de l'Allemagne", s'est réjoui François Hollande sur la jetée de la station balnéaire de Binz, après une croisière avec elle sur la Baltique et une excursion en minibus sur l'île de Rügen. "On a parlé de beaucoup de choses qui nous unissent, de politique bien sur, mais aussi des liens plus profonds qui unissent nos deux pays", selon le président français.
"Quant à la pluie, j'y suis habitué depuis deux ans et ça ne m'a posé aucun problème", a-t-il lancé avant un bain de foule avec son hôte sous une forêt de parapluies. "Je me réjouis que François Hollande manifeste un tel intérêt, cela va renforcer nos liens. Tout cela est très bien malgré le temps", a répondu Angela Merkel.
Pas de déclaration sur la crise ukrainienne
Après un dîner en petit comité, les deux dirigeants doivent se retrouver ce samedi pour un petit-déjeuner en tête à tête et une promenade dans le décor pittoresque de la ville hanséatique de Stralsund. Durant toute la journée volontairement placée sous le signe de la convivialité, François Hollande comme Angela Merkel ont soigneusement évité toute déclaration politique ou sur la crise ukrainienne mais devrait évoquer ce sujet sensible ce samedi matin, lors d'une déclaration commune.
Cette visite "informelle" intervenait alors que le président russe Vladimir Poutine célébrait en Crimée la victoire de 1945 sur les nazis, fêtée le 9 mai en ex-URSS. Ces célébrations sur ce territoire récemment rattaché à la Russie étaient considérées comme une provocation par le gouvernement ukrainien et ses soutiens occidentaux.
Seule une poignée de chefs d'Etat et de gouvernement, comme le président américain George Bush en 2006 et le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ont bénéficié d'un tel accueil sur les terres électorales de la chancelière dans le Land de Mecklembourg-Poméranie antérieure.