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Civils tués en Ukraine: indignation de la communauté internationale

La ville de Boutcha, en Ukraine, a été dévastée par les forces russes. Photographie datant du 2 avril 2022

La ville de Boutcha, en Ukraine, a été dévastée par les forces russes. Photographie datant du 2 avril 2022 - Ronaldo Schemidt - AFP

Tour à tour, Washington, Paris, Berlin, Madrid ou Londres ont dénoncé les "atrocités", voire les "crimes de guerre", commis notamment à Boutcha, une petite ville au nord-ouest de Kiev où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.

L'Ukraine a accusé ce dimanche la Russie de "génocide", affirmant avoir retrouvé les corps de 410 civils dans la région de Kiev récemment reprise aux forces de Moscou, des découvertes macabres qui ont soulevé l'indignation à travers le monde.

Tour à tour, Washington, Paris, Berlin, Madrid ou Londres ont dénoncé les "atrocités", voire les "crimes de guerre", commis notamment à Boutcha, une petite ville au nord-ouest de Kiev où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui s'est dit "profondément choqué", a réclamé "une enquête indépendante". Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a pour sa part dénoncé une "brutalité inédite en Europe depuis des décennies".

Les violences imputées aux forces russes à Boutcha, dans la région de Kiev, sont "un coup de poing à l'estomac", "cela doit s'arrêter", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

"Crimes de guerre", "attaques abjectes"...

Le président français Emmanuel Macron a affirmé que "les autorités russes devront répondre de ces crimes", dénonçant "dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié de "crimes de guerre" les "attaques abjectes" de la Russie contre des civils à Boutcha, promettant d'accroître les sanctions contre Moscou.

Le gouvernement espagnol s'est lui aussi dit indigné par les "images insoutenables" et a demandé une enquête pour "crimes de guerre". "Les crimes de guerre doivent faire l'objet d'une enquête rapide et les responsables doivent être punis", a précisé le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares sur Twitter.

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a dénoncé lui "les massacres de civils désarmés" en Ukraine et prévenu que "les autorités russes devront rendre des comptes".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a réclamé de nouvelles sanctions. "Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences", a-t-il promis, assurant que "les meurtres de civils sont des crimes de guerre".

De nombreux corps sans vie retrouvés

Les cadavres d'au moins vingt hommes portant des vêtements civils gisant dans une rue de Boutcha, reconquise cette semaine par les troupes ukrainiennes, ont été retrouvés samedi. L'un d'eux avait les mains liées et les corps étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres.

Les corps de 57 personnes ont également été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha, a déclaré ce dimanche le chef des secours locaux.

Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

C.Bo. avec AFP