"C’était tellement difficile de vivre": la désolation dans un village libéré par l'armée ukrainienne

Le village de Bilyaivka, dans la région de Kherson, a connu l'occupation russe pendant des mois et a été libéré début octobre. - BFMTV
Début octobre, l’armée ukrainienne a poursuivi sa contre-offensive dans la région de Kherson, en libérant plusieurs villages occupés depuis sept mois par l’armée russe. C'est le cas de Bilyaivka, dans la région de Kherson, à une vingtaine de kilomètres du front.
Des carcasses de chars brûlés, des roquettes non-explosées plantées dans les champs: ici, tout témoigne de la violence des combats. Et le traumatisme de l’occupation russe est dans tous les esprits.
"Qu’ont-ils fait? Ce n’est pas humain. Les hommes sont-ils capables de faire ça ? Qui leur a donné le droit de faire ça?", lance au micro de BFMTV Tetiana, quand elle évoque ses conditions de vie et le pillage de sa maison. "C’était tellement difficile de vivre."
Cachés dans des caves
Cette femme vit désormais dans le plus grand dénuement. "Il n’y a plus de chauffage, il n’y a plus d’électricité et l’eau courante est livrée très rarement", raconte-t-elle. "Mais heureusement, il pleut parfois et nous pouvons boire l’eau de pluie. Voilà comment nous vivons."
Natalya, elle aussi, n’a pas pu fuir les combats. Pendant sept mois, elle subit les échanges de tirs entre Russes et Ukrainiens et c'est dans sa petite cave qu'elle s'abrite des bombardements. "Nous avions pris des vêtements chauds et nous attendions jusqu’à ce que les bombardements s’arrêtent", témoigne-t-elle.
"Maintenant c’est un moment de joie, je suis soulagée. Tout est enfin terminé et nous sommes libres", dit Natalya au micro de BFMTV.
Mais à Bilyaivka comme dans les autres villages anciennement occupés, la reconstruction et le retour à la normale vont prendre beaucoup de temps: plus de la moitié des habitants ne sont pas encore revenus.