BFMTV
Asie

Séisme: les Népalais fuient Katmandou

Des habitants de Katmandou s'entassent sur le toit des bus, pour quitter la ville, le 28 avril.

Des habitants de Katmandou s'entassent sur le toit des bus, pour quitter la ville, le 28 avril. - Prakash Singh - AFP

Trois jours après le séisme dévastateur qui a frappé de plein fouet le Népal, les habitants de Katmandou fuient la capitale, dans la crainte de répliques. Conséquence: des milliers de personnes se retrouvent sur les routes de l'exode.

La catastrophe a d'ores et déjà fait plus de 4.300 morts et 8.000 blessés, selon un dernier bilan, qui pourrait s'alourdir encore au cours des prochaines heures. Trois jours après le terrible séisme qui a secoué le Népal, la population, qui compte ses morts, craint de nouvelles répliques. Conséquence: à Katmandou, la capitale du pays, particulièrement touchée, les habitants fuient.

Fuir l'angoisse de rester à Katmandou

Pour de nombreux Népalais, chaque camion qui passe est une chance supplémentaire de fuir ce qu'il reste de Katmandou. Les habitants s'entassent dans des bus déjà bondés, et cherchent à rejoindre leurs familles.

"Nous rentrons chez nous, on ne se sent plus en sécurité ici", explique ainsi Purnima Watta, une jeune étudiante.

Ils sont Népalais, mais aussi Indiens et Malaysiens. De nombreux travailleurs étrangers installés au Népal tentent en effet depuis ce week-end de regagner leur pays dans l'angoisse, à l'heure où des rumeurs sur un nouveau séisme, ou une épidémie, circulent. 

Images d'exode

Pour espérer partir, l'attente est souvent longue. "Avec l'atmosphère qui règne ici, tout le monde est inquiet. Les gens se demandent comment ils vont rentrer chez eux sains et saufs", raconte un travailleur immigré.

Les mêmes images d'exode se retrouvent sur les routes dévastées de Gorkha. Cette région située à 100 kilomètres au nord-ouest de Katmandou est l'une des plus proches de l'épicentre du séisme. C'est aussi la plus durement touchée. "Il n'y a plus rien à manger, il reste bien quelques bâtiments debout mais tout le monde dort dehors. Nous ne sommes pas en sécurité, il n'y a plus rien ici", explique un autre travailleur immigré.

D'une manière ou d'une autre, le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le pays samedi affecte la vie de huit millions de personnes, sur près de 28 millions d'habitants, a annoncé ce mardi l'ONU dans un rapport. 

A.S. avec Céline Bruel