L'Ukraine et la Moldavie candidates à l'UE: les condamnations de Moscou "montrent sa faiblesse", selon Kiev

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Wangels, dans le nord de l'Allemagne, le 13 mai 2022. - Marcus Brandt / POOL / AFP
Alors que le Kremlin a critiqué l'octroi du statut de candidat à l'Union européenne à l'Ukraine et à la Moldavie, dénonçant un "accaparement géopolitique" visant la Russie, Kiev estime ce samedi que ces déclarations "montrent [la] faiblesse" de Moscou.
"Tout ce qui reste à la Russie, c'est de cracher des menaces contre d'autres États après des décennies de politiques ratées basées sur l'agression, la coercition et le manque de respect. Cela ne fait que montrer la faiblesse de la Russie", a affirmé sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba.
"Nous sommes aux côtés du peuple et du gouvernement de la Moldavie amie face aux menaces renouvelées venant de Moscou", a ajouté le ministre des Affaires étrangères ukrainien.
Moscou dénonce des "méthodes de chantage politique"
Vendredi, la diplomatie russe avait dénoncé la décision des Vingt-Sept de donner à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'UE, y voyant une manoeuvre géopolitique contre Moscou en pleine invasion de son voisin ukrainien.
Cette décision "confirme qu'un accaparement géopolitique de l'espace de la CEI (la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, NDLR) se poursuit activement afin de contenir la Russie", avait déploré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Selon elle, l'UE a pour objectif "de fixer avec les régions de son voisinage des relations reposant sur le principe maître-esclave". Elle avait aussi affirmé que Bruxelles usait de "méthodes de chantage politique et économique" et faisait pression sur les Etats candidats pour qu'ils prennent des "sanctions illégitimes" contre Moscou.
Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu jeudi, lors d'un sommet à Bruxelles, à l'Ukraine et à la Moldavie, deux ex-républiques soviétiques pro-occidentales, le statut de candidat à l'UE. Cette décision marque le début d'un processus long et complexe en vue d'une adhésion.