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Russie

Italie: Silvio Berlusconi se vante de "renouer" avec Vladimir Poutine

Silvio Berlusconi entre Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev en 2012, à Sotchi.

Silvio Berlusconi entre Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev en 2012, à Sotchi. - DMITRY ASTAKHOV / POOL / AFP

Les liens amicaux entre l'homme d'affaires et personnalité politique Silvio Berlusconi et le président russe Vladimir Poutine sont bien connus. Et visiblement, toujours d'actualité. Mardi soir, des enregistrements dans lesquels l'ex-président du Conseil italien se vantait d'avoir réchauffé ses relations avec l'autocrate ont filtré dans la presse. Pour le plus grand scandale de l'opposition et des observateurs.

Des propos de l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi concernant Vladimir Poutine ont fuité mardi soir.

"J'ai un peu renoué le contact avec le président Poutine, un peu beaucoup, dans le sens où pour mon anniversaire, Poutine m'a envoyé 20 bouteilles de vodka et une très gentille lettre", dit-il au cours d'une conversation qui a été enregistrée. La complicité des deux hommes lorsque Silvio Berlusconi dominait la politique transalpine était bien connue.

Son parti tente d'éteindre l'incendie

"J'ai répondu en lui envoyant des bouteilles de Lambrusco et une très gentille lettre. Il m'a dit que j'étais le premier de ses cinq vrais amis", poursuit-il dans l'enregistrement ayant fait surface.

Autant dire que ces captations ont aussitôt fait grand bruit. Notamment au sein des rangs de l'opposition, tandis que le mouvement de Silvio Berlusconi, partenaire des Fratelli d'Italia de la post-fasciste Giorgia Meloni, fait partie de la coalition appelée à former le prochain gouvernement. "Ce n'est pas du folklore, ce ne sont pas des blagues. La nouvelle majorité engage un changement de trajectoire de l'Italie vers une position de plus en plus ambiguë envers la Russie", a ainsi dénoncé Enrico Letta, patron du Parti démocrate, sur Twitter.

En toute hâte, Forza Italia a publié un communiqué pour clarifier la position du parti et de Berlusconi vis-à-vis de la Russie et de l'Ukraine, "en ligne avec celle de l'Europe et des Etats-Unis".

La déclaration n'a pas suffi à apaiser la presse. "Berlusconi en roue libre", "Berlusconi sans frein", pouvait-on lire sur certaines Unes et même, pour La Repubblica, Giorgia "Meloni otage des pro-Russes".

Robin Verner