Hôpital bombardé à Marioupol: la Russie affirme "ne pas cibler les installations civiles"
La Russie nie en bloc. Accusé par les autorités ukrainiennes d'avoir bombardé une maternité à Marioupol ce mercredi, Moscou a d'abord assuré qu'il n'en était rien par l'intermédiaire d'Alexeï Mechkov, ambassadeur de Russie en France.
"Cela n'a rien à voir avec les actions de l'armée russe, parce que notre armée a des ordres très précis de ne pas cibler les populations civiles", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Le diplomate assure qu'il est "certain" que ce type d'actions a été organisé par des "nationalistes ukrainiens, (...) notamment pour que l'opinion publique dans le monde et en Europe s'oppose à la Russie". Il déclare cependant ne pas savoir si cela est le cas pour la maternité de Marioupol.
Alexeï Mechkov assure par ailleurs que le peuple ukrainien est "frère" avec le peuple russe. "L'essentiel pour nous, c'est d'épargner les vies de la population civile", promet-il.
La Russie contredite par les observateurs
Des déclarations qui entrent en contradiction avec les observations d'ONG comme Amnesty International. "Amnesty a documenté un certain nombre de faits constitutifs de crime de guerre à l’encontre d’hôpitaux. Ce qui est sûr, c’est que c’est la population civile qui est visée. Beaucoup de preuves remontent aujourd’hui que ce soit du côté de la société civile, ukrainienne, internationale, du côté des médias", a indiqué ce mardi Jeanne Sulzer, responsable de la commission justice internationale de l'organisation.
Une enquête a par ailleurs été lancée par la Cour pénale internationale sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine. La Metropolitan Police a d'ailleurs été choisie pour "assister" ces investigations, et a lancé un appel à témoin concernant des "preuves directes de crimes de guerre en Ukraine depuis novembre 2013". De son côté, Emmanuel Macron a assuré que les "atteintes massives aux droits de l'Homme" perpétrées par l'armée russe seront "connues de tous, jugées et punies".