Guerre en Ukraine: Poutine veut "intensifier" ses frappes militaires après le bombardement de Belgorod

La Russie va "intensifier" ses frappes sur des cibles militaires en Ukraine en représailles au bombardement d'une ampleur sans précédent par l'armée ukrainienne de la ville russe de Belgorod a annoncé Vladimir Poutine.

L'escalade continue. Samedi 30 décembre, une frappe imputée à l'armée ukrainienne a fait 18 morts et 111 blessés à Belgorod, au lendemain de bombardements intenses en Ukraine, qui ont tué 39 personnes selon les autorités.

En représailles à cette frappe, la plus meurtrière pour les civils en Russie depuis le début du conflit en février 2022, Vladimir Poutine a annoncé ce lundi 1er janvier que Moscou va "intensifier" ses frappes sur des cibles militaires en Ukraine.

"Nous allons intensifier les frappes, aucun crime contre les civils ne restera impuni, c'est une certitude", a déclaré Vladimir Poutine lors de la visite d'un hôpital militaire, précisant que ces frappes seront menées "sur des installations militaires".

"Nous frappons avec des armes de précision les lieux de prise de décisions, les lieux où se rassemblent les soldats et les mercenaires, d'autres centres de ce type, des installations militaires avant tout. Et elles sont très sensibles, ces frappes. C'est ce que nous continuerons de faire", a-t-il poursuivi.

Qualifiant d'"acte terroriste" le bombardement sur Belgorod, qui a fait 24 morts et plus d'une centaine de blessés samedi, il a accusé les forces ukrainiennes d'avoir frappé en "plein centre de la ville, là où les gens se promènent, avant le réveillon du Nouvel an".

"L'Ukraine n'est pas un ennemi"

Le chef du Kremlin a pour autant estimé que "l'Ukraine n'est pas un ennemi" en soi et accusé les Occidentaux d'utiliser les autorités de Kiev pour "régler leurs propres problèmes" avec la Russie.

"Nous voulons également mettre fin au conflit, et le plus rapidement possible, mais seulement selon nos conditions", a-t-il poursuivi.

Il ajoute: "Nous n'avons aucune envie de nous battre sans fin, mais nous n'allons pas non plus abandonner nos positions".

Le président russe a aussi estimé que les forces de Moscou ont désormais "l'initiative stratégique" sur le front en Ukraine, où elles grignotent du terrain depuis l'échec de la contre-offensive estivale ukrainienne.

Vladimir Poutine a par ailleurs souhaité lundi "la bonne année" à plusieurs représentants de différentes formations de l'armée russe réunis avec lui, selon des images diffusées à la télévision russe.

Le président Volodymyr Zelensky a quant à lui promis dans son discours pour la nouvelle année de "ravager" les forces russes en Ukraine.

J.Bro avec AFP