BFMTV
Russie

Guerre en Ukraine: la Russie dit avoir intercepté des "coffrets de parfum" piégés, un homme arrêté

Le siège du FSB à Moscou le 30 décembre 2016

Le siège du FSB à Moscou le 30 décembre 2016 - VASILY MAXIMOV , AFP/Archives

Les services de renseignement russes accusent l'Ukraine d'avoir fait envoyer des colis piégés à des responsables militaires.

Les services de renseignement russes affirment avoir empêché une attaque des services spéciaux ukrainiens consistant en l'envoi de colis piégés à des responsables militaires, indique le FSB dans un communiqué publié ce jeudi 13 mars.

"Lors des opérations d'inspection à l'aéroport de Tcheliabinsk, cinq colis contenant des engins explosifs artisanaux camouflés en coffrets de parfums ont été découverts dans des envois postaux (...) Selon les experts, les engins explosifs étaient armés et devaient exploser lorsque le destinataire ouvrirait le colis", affirment les services russes.

L'opération visait des responsables engagés dans l'"opération militaire spéciale", terme utilisé par les autorités russes pour désigner l'invasion de l'Ukraine. Les destinataires des colis piégés résident à Moscou, Voronej, la région de Krasnodar et celle de Saratov, précise le communiqué.

Un Russe de 22 ans arrêté

Selon Moscou, "un citoyen russe né en 2003, recruté par les services spéciaux ukrainiens, a été arrêté" dans le cadre de l'enquête. Après l'envoi des colis, "les services spéciaux ukrainiens ont cessé tous les contacts" avec l'exécutant sans lui payer la récompense promise, assure le FSB.

En 2024, cet homme avait déjà recueilli pour le compte de Kiev des informations sur les militaires russes résidant à Enguels, dans la région de Saratov, et les employés d'une entreprise militaire à Ekaterinbourg, poursuit le communiqué. Une enquête pour "trafic d'explosifs" et "tentative d'attentat" a été ouverte à son encontre.

La Russie et l'Ukraine s'accusent régulièrement de "sabotage" ou de tentatives d'"attentat", des actions qui peuvent être menées par des membres des populations locales recrutés notamment sur les réseaux sociaux.

François Blanchard