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Russie

Guerre en Ukraine: l'Union européenne veut exclure plusieurs banques russes de la plateforme Swift

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L'UE veut aussi "paralyser" les actifs de la Banque centrale russe, afin d'empêcher Moscou d'y recourir pour financer le conflit en Ukraine.

L'UE veut "paralyser" les actifs de la Banque centrale russe, afin d'empêcher Moscou d'y recourir pour financer le conflit en Ukraine ou contrer l'impact des sanctions internationales, a annoncé ce samedi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

L'objectif est de "geler les transactions financières" de l'institution et donc de "rendre impossible la liquidation de ses actifs", a-t-elle expliqué dans une allocution vidéo après une réunion avec les dirigeants américain, français, allemand et italien.

Cette mesure sera proposée par l'exécutif européen aux États membres en vue de renforcer les sanctions déjà adoptées vendredi par les Vingt-Sept, qui ciblent les secteurs de la finance, de l'énergie et des transports.

Bloquer es exportations et importations russes

La Commission va également proposer d'exclure "un certain nombre de banques russes" du système international de messagerie interbancaire Swift, a ajouté Ursula von der Leyen.

"Cette action empêchera les banques d'effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées", a-t-elle souligné.

La mesure, qui doit encore être approuvée au niveau de l'UE par les États membres, pourrait être également prise par les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada.

Par ailleurs, l'UE cherche à "interdire aux oligarques russes d'utiliser leurs actifs financiers" sur les marchés européens.

"Ces mesures affaibliront de manière significative la capacité (de la Russie) à financer sa guerre et saperont sérieusement son économie. Vladimir Poutine s'est embarqué dans la voie de la destruction de l'Ukraine, mais ce faisant, il compromet l'avenir de son propre pays", a averti Ursula von der Leyen.

Dans un communiqué commun avec Washington, Paris, Berlin, Rome, Londres et Ottawa, la Commission européenne s'engage également à prendre des mesures pour "restreindre la délivrance de passeports dorés" accordant la nationalité d'un pays occidental à des Russes fortunés proches du régime.

Les Occidentaux veulent aussi lancer "la semaine prochaine" un groupe de travail transatlantique pour "s'assurer de la mise en oeuvre effective des sanctions financières" décidées par les Occidentaux "en identifiant et en gelant les actifs des personnes et entités visées".

Cy.C avec AFP