Évacuation d'Azovstal, appel Macron-Poutine... Le point sur la situation au 69e jour de la guerre en Ukraine

Des réfugiés de Marioupol arrivant à Zaporijia, le mardi 3 mai 2022 - BFMTV
Au 69e jour de l'invasion russe en Ukraine, les positions sur le front semble gelées, selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui indique que les forces russes n'ont mené aucune attaque au sol ce mardi. Ils ont toutefois bombardé de manière intensive plusieurs zones du pays.
• Nouveaux bombardements russes
Ainsi, au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Donetsk.
"Au moins dix morts, 15 blessés: les conséquences du bombardement de l'usine de coke d'Avdiïvka par l'occupant russe", a déclaré sur Telegram Pavlo Kyrylenko, prévenant que le bilan risquait de monter.
· Moscou lance l'assaut sur l'usine d'Azovstal
En outre, Moscou a également, et pour la première fois, lancé un assaut avec chars et infanterie sur l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans le port stratégique de Marioupol.
• Les premiers évacués d'Azovstal arrivés à Zaporijia
La situation reste compliquée dans la ville portuaire. Ce mardi, l'ONU a annoncé l'évacuation "réussie" de 101 civils coincés depuis des semaines dans le complexe industriel ukrainien d'Azovstal.
"Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol", a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Quelques heures plus tard, ces civils évacués sont arrivés par la route jusqu'à la ville de Zaporijia, où ils ont été pris en charge. Plusieurs d'entre eux, visiblement marqués par ces deux mois de siège, ont témoigné de leur quotidien sous le feu russe.
"On y est restés deux mois, je ne me souviens pas exactement si c'était le 6 ou le 7 mars", explique un adolescent de 14 ans. "Nous n'avons pas vu le soleil pendant deux mois".
• Nouvel appel téléponique entre Macron et Poutine
Au cours d'un premier entretien téléphonique entre les deux dirigeants depuis le 29 mars dernier, le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine a demandé à l'Occident de cesser les livraisons d'armes à destination de l'Ukraine.
"Le président de la République a souligné à nouveau l’extrême gravité des conséquences de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine", a de son côté détaillé un communiqué de l'Élysée.
"Il a exprimé sa profonde préoccupation concernant Marioupol et la situation dans le Donbass, et appelé la Russie à permettre la poursuite des évacuations de l’usine d’Azovstal entamées ces derniers jours, en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire", apprend-on également, au terme d'un appel de deux heures.
Le dirigeant russe n'en démords pas, et a quant à lui accusé les forces ukrainiennes de commettre des crimes de guerre et l'Union européenne de les "ignorer".
• Johnson promet de nouvelles livraison d'armes
Lors d'une adresse au parlement ukrainien, le Premier ministre britannique a annoncé une augmentation de l'aide militaire à Kiev avec des radars et des drones, et continuer afin que plus personne "n'ose attaquer" le pays.
"Nous allons continuer à aider l'Ukraine (...) en armes, financement et aide humanitaire, jusqu'à atteindre notre objectif à long terme qui doit être de renforcer l'Ukraine de manière à ce que personne n'ose plus jamais vous attaquer", a assuré le dirigeant conservateur, dans ce discours prononcé par visioconférence depuis Londres.
Ce nouveau plan de 300 millions de livres (environ 355 millions d'euros) inclut "des radars pour localiser l'artillerie qui bombarde vos villes, des drones de transport lourd pour approvisionner vos forces, et des milliers d'appareils de vision nocturne", a-t-il précisé.