Corée: pourparlers annulés, Pyongyang rejette la faute sur Séoul

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un, le 13 avril dernier. - -
Le dialogue entre les deux Corées s'annonce encore plus compliqué à mettre en place que prévu. Alors que des négociations au plus haut niveau entre les deux frères ennemis devaient se tenir mardi, le Nord fait savoir qu'il rejette sur le Sud la responsabilité de l'annulation des pourparlers. Pyongyang va même jusqu'à faire un procès d'intention à Séoul, qui selon elle, n'a jamais vraiment eu l'intention de négocier.
Le Nord voulait une personnalité de plus haut rang
Une délégation nord-coréenne devait traverser mercredi matin la frontière militarisée et se rendre à l'hôtel Grand Hilton de la capitale sud-coréenne, pour des discussions de deux jours. Ces négociations auraient été les premières depuis six ans à un niveau ministériel.
Mais le rendez-vous a été annulé mardi soir sans que l'on sache s'il avait été simplement différé ou annulé.
Les deux pays ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur la composition des délégations. Le Nord réclamait une personnalité de plus haut rang que celle choisie par Séoul pour conduire la délégation sud-coréenne. Séoul a souligné que le vice-ministre désigné était du même rang que le chef de la délégation nord-coréenne.
Une chausse-trape organisée par le Sud?
"Le Sud n'avait aucunement l'intention d'ouvrir le dialogue, dès le début", a déclaré un porte-parole du Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée, qui s'occupe des relations entre les deux pays.
"Il a simplement cherché à créer des obstacles, retarder (les négociations) puis les faire capoter", a-t-il ajouté dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA. Il accuse également Séoul d'"obstruction arrogante" et de "perturbation délibérée".
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