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François Hollande en Chine: "le principe de démocratie n'est ni une obligation, ni une difficulté"

François Hollande jeudi lors de la conférence de presse donnée à l'occasion de sa première visite officielle en Chine.

François Hollande jeudi lors de la conférence de presse donnée à l'occasion de sa première visite officielle en Chine. - -

Lors de sa conférence de presse jeudi, François Hollande est revenu dans son propos introductif sur des questions importantes: le rééquilibrage des relations commerciales et les droits de l'Homme, notamment.

"Il faut que nos relations soient plus étroites", a analysé François Hollande ce jeudi lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de sa visite en Chine. Le président a rappelé en préambule les principes qui rapprochent sur le plan politique les deux pays, notamment la "lutte contre le terrorisme, contre le réchauffement climatique".

Le président français a voulu établir une relation sur la durée, invitant le président chinois a effectuer une prochaine visite d'Etat en France. Il a souhaité que cette relation puisse mener Chinois et Français à se rencontrer tous les ans.

Les droits de l'homme? "Ni une obligation, ni une difficulté"

Après avoir rappelé la collaboration culturelle des deux pays favorisée notamment par "l'attribution de visas" pour les étudiants chinois, "le développement des industries culturelles, comme le cinéma", le président a abordé la question des droits de l'Homme.

Sur ce sujet, François Hollande considère "que nos principes doivent être ceux du respect, mais également celui de la franchise". Réinterrogé un peu plus tard sur le sujet, le président a précisé sa pensée et déclaré qu'il avait "abordé tous les sujets". "Le principe de démocratie fait partie du dialogue que nous avons, il n'a pas besoin d'être regardé comme une obligation parce que nous serions là ou comme une difficulté parce que nous appelons au rééquilibrage du commerce extérieur", a-t-il nuancé. "J'ai évoqué cette question avec la liste que chacun connaît, que l'Union européenne a établi, avec le président chinois", a conclu le chef de l'Etat.

Hollande appelle à "un rééquilibrage par le haut"

Le chef de l'Etat a aussi évoqué le "déséquilibre du commerce extérieur". "J'ai abordé franchement la question avec le président chinois qui lui-même est conscient que cela ne peut pas être soutenable et durable", a-t-il expliqué. Le président français a également demandé "des coopérations qui dépassent le seul nucléaire ou l'aéronautique, même si nous avons enregistré des accords importants au cours de cette visite".

François Hollande a insisté sur la nécessité pour la France d'être "plus présente" tout en précisant immédiatement qu'il "convient qu'il y ait un rééquilibrage par le haut, c'est-à-dire une plus grande ouverture du marché chinois aux entreprises françaises".

La question des investissements en France a ensuite suivi. "Il faut que les investisseurs chinois reviennent en France", a martelé François Hollande. Mais, là encore, le président pose la condition que "les investisseurs chinois contribuent à la croissance à la condition que ce soit porteur pour notre pays". Il a notamment insisté sur la nécessité de favoriser les créations d'emplois en France.

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David Namias