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États-Unis

Tests inadéquats, dégâts, une agence gouvernementale américaine accable OceanGate dans l'implosion du submersible Titan

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Une agence du gouvernement américain a publié un rapport ce mercredi 15 octobre sur l'implosion du submersible Titan en 2023. Il décrit les manquements et les erreurs de l'entreprise OceanGate ayant conduit à la catastrophe.

Deux mois après les garde-côtes américains, une agence du gouvernement des Etats-Unis a de nouveau accusé mercredi les défaillances de l'entreprise OceanGate d'être responsable de l'implosion du submersible Titan, qui a coûté la vie à cinq personnes lors d'une exploration de l'épave du Titanic en 2023.

"Nous avons constaté que le processus d'ingénierie d'OceanGate pour le Titan était inadéquat (...) et ne répondait pas aux exigences nécessaires en matière de résistance et de durabilité", a déclaré le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) dans un rapport.

"OceanGate n'a pas correctement testé le Titan, et ignorait donc la résistance et la durabilité réelles du réservoir sous pression, qui étaient probablement bien inférieures à leurs objectifs", a avancé l'agence.

"Le Titan était endommagé"

L'analyse des données de surveillance réalisée par OceanGate était "erronée", a-t-elle ajouté, donc "la société ignorait que le Titan était endommagé et devait être immédiatement retiré du service" après une plongée précédente.

Le Titan, un petit submersible d'environ 6,5 mètres de long d'OceanGate, avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l'épave du Titanic et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

Le submersible avait été détruit peu après sa plongée par une "implosion catastrophique" tuant les cinq passagers sur le coup, dont le scientifique français de 77 ans Paul-Henri Nargeolet, surnommé "M. Titanic", et le patron d'OceanGate, Stockton Rush, 61 ans.

Polémiques sur des négligences

Des polémiques sur des négligences avaient surgi très vite après l'accident.

Les garde-côtes américains avaient ouvert une enquête et mené, en septembre 2024, une série d'audiences publiques avec une vingtaine de témoins, dont des anciens employés d'OceanGate.

Ils avaient révélé début août 2025 un rapport d'enquête de 335 pages accusant l'entreprise de nombreux manquements en matière de conception et d'entretien.

OceanGate, qui faisait payer 250.000 dollars la place dans le submersible, a suspendu ses activités commerciales après le drame.

La famille de l'explorateur français Paul-Henri Nargeolet a poursuivi l'entreprise en justice il y a un an et lui réclame 50 millions de dollars pour "négligence grave".

F.Ba avec AFP