Syrie: le secrétaire d'État américain a évoqué "la nécessité d'une désescalade" avec son homologue turc

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Washington, D.C., le 17 juillet 2024. - MANDEL NGAN / AFP
Le secrétaire d'État américain a appelé ce dimanche 1er décembre le ministre turc des Affaires étrangères pour évoquer "la nécessité d'une désescalade" en Syrie, où des groupes rebelles proturcs ont infligé un coup dur au régime de Bachar al-Assad, en prenant le contrôle de plusieurs territoires ces derniers jours.
Lors de cet entretien, Anthony Blinken a souligné auprès de son homologue turc, Hakan Fidan, "la nécessité d'une désescalade et de la protection des vies civiles et des infrastructures", selon un communiqué du Département d'État américain.
Quelques heures plus tard, la France, les États-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé dans un communiqué commun à la "désecalade".
"Nous (...) appelons toutes les parties à la désescalade et à la protection des civils et des infrastructures afin d'éviter de nouveaux déplacements et la perturbation de l'acheminement de l'aide humanitaire", indique leur communiqué, ajoutant que l'"escalade" du conflit soulignait "la nécessité urgente" d'une "solution politique".
Situation tendue en Syrie
Le régime syrien de Bachar al-Assad a perdu la ville d'Alep, la deuxième ville de Syrie, lors d'une offensive rebelle qui a fait plus de 410 morts selon une ONG.
C'est la première fois depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 que le pouvoir, un allié de l'Iran et de la Russie, perd totalement le contrôle de cette ville septentrionale, un revers cinglant infligé par une coalition de groupes rebelles dominée par des islamistes.
Recevant à Damas le chef de la diplomatie d'Iran, Abbas Araghchi, Bachar al-Assad a souligné "l'importance du soutien des alliés et des amis pour faire face aux attaques des terroristes appuyées par l'étranger et mettre leurs plans en échec". Il a plus tôt menacé de recourir à la "force pour briser les terroristes".
La Russie a dit que ses forces aériennes aidaient l'armée syrienne à "repousser" les rebelles dans les provinces d'Idleb (nord-ouest), de Hama (centre) et d'Alep (nord), alors que l'Iran a réitéré son soutien "ferme" au régime Assad.