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Syrie: Bachar al-Assad souligne "l'importance du soutien des alliés" face aux "attaques terroristes"

Bachar Al-Assad le 11 novembre 2023 à Riyad, en Arabie Saoudite.

Bachar Al-Assad le 11 novembre 2023 à Riyad, en Arabie Saoudite. - SAUDI PRESS AGENCY / AFP

Le pouvoir syrien a perdu le contrôle de la ville d'Alep ces derniers jours, après un assaut rebelle qui a infligé un coup dur au régime de Bachar al-Assad. Uen première depuis le début de la guerre en 2011.

Le président syrien Bachar al-Assad a souligné ce dimanche 1er décembre, en recevant le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, l'importance du "soutien des alliés" pour "faire face aux attaques terroristes", a rapporté la présidence syrienne.

Il s'agit de la première rencontre du président syrien depuis l'offensive lancée mercredi par des groupes rebelles contre la ville d'Alep, dans le nord. L'Iran et la Russie sont les plus proches alliés de Bachar al-Assad.

La Russie aide à "repousser" les rebelles

La Russie a dit que ses forces aériennes aidaient l'armée syrienne à "repousser" les rebelles dans les provinces d'Idleb (nord-ouest), de Hama (centre) et d'Alep (nord), alors que l'Iran a réitéré son soutien "ferme" au régime Assad.

Après Damas, Abbas Araghchi est arrivé dimanche soir à Ankara où il doit rencontrer ce lundi son homologue turc Hakan Fidan avant un entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan, selon des responsables.

En 2015 et avec l'appui militaire crucial de la Russie et de l'Iran, le régime Assad avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d'une grande partie du pays et en 2016 de la totalité de la ville d'Alep, poumon économique de la Syrie d'avant-guerre.

Les violences, les premières de cette ampleur depuis 2020, font craindre une reprise des hostilités à grande échelle dans un pays morcelé en plusieurs zones d'influence, où les belligérants sont soutenus par différentes puissances régionales et internationales.

Mercredi, le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles alliées, certaines appuyées par la Turquie, ont lancé une offensive contre les forces gouvernementales, prenant des dizaines de localités dans les provinces d'Alep, d'Idleb et de Hama, plus au sud, et s'emparant samedi de la majeure partie de la ville d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon cette ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, au moins 412 personnes ont été tuées depuis mercredi: 214 rebelles, 137 membres des forces progouvernementales et 61 civils

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV