Qui pour accueillir Edward Snowden?

L'ancien consultant de la NSA Edward Snowden. - -
Bien caché, il attend dans la zone de transit d'un aéroport russe. C'est là, dans les locaux du service consulaire, qu'Edward Snowden a déposé ses demandes d'asile politique par l'intermédiaire de Sarah Harrison, une militante de WikiLeaks qui l'accompagne et le conseille.
Selon le site Internet fondé par Julian Assange, 21 pays ont été sollicités par l'ancien consultant informatique de l'Agence de sécurité américaine (NSA), traqué par Washington après ses révélations sur le système de surveillance américain. Parmi ces Etats: l'Equateur, la Chine, Cuba, le Venezuela, le Brésil, l'Inde... et la France.
Mardi matin, François Hollande affirmait pourtant que Paris n'avait "pas encore reçu de demande particulière". La Suisse, autre pays cité par WikiLeaks, et le Venezuela par la voix de son président Nicolas Maduro, ont également indiqué ne rien avoir reçu.
Persona non grata dans plusieurs pays d'Europe
La Pologne, l'Inde et l'Espagne ont d'ores et déjà refusé d'accueillir l'homme traqué. L'Autriche, la Finlande, la Norvège, l'Espagne et l'Italie ont pour leur part confirmé avoir reçu une demande d'asile, mais soulignent que celle-ci ne correspondait pas aux critères officiels.
Prudente, l'Allemagne a indiqué que la demande d'Edward Snowden serait examinée "en conformité avec la loi". La Bolivie, qui n'a encore pas été solicitée, a pour sa part indiqué qu'elle "prendrait en considération" une éventuelle demande d'asile du jeune Américain.
Quant à la Russie, Edward Snowden y a renoncé. Vladimir Poutine a en effet déclaré que l'Américain pourrait rester uniquement "s'il cessait ses activités visant à faire du tort aux Etats-Unis". Une condition à laquelle le militant n'a pas pas voulu se plier: le Kremlin a annoncé que l'Américain avait retiré sa demande dans la matinée.
Pression de Washington
Pour l'ancien informaticien, le temps presse. Son passeport américain a été annulé. Lundi, Barack Obama a encore accentué la pression pour le récupérer, déclarant "espérer que le gouvernement russe" prendrait des "décisions fondées sur le droit s'appliquant aux voyages internationaux."