Quel bilan économique pour Barack Obama ?

A quatre jours des présidentielles américaines, zoom sur le bilan économique de Barack Obama.

"Insuffisant". A quatre jours des élections, voilà comment Barack Obama juge lui-même son bilan économique. Pas si négatif, car les progrès sont là : une croissance positive de 4% par trimestre et la création d’un million d’emplois ces six derniers mois. Pourtant, le compte n’y est pas. Cette embellie économique arrive trop tard, selon les détracteurs d'Obama.

L’emploi, première préoccupation des électeurs, est l’échec majeur du mandat du président sortant.

Aux Etats-Unis, le chômage stagne au-dessus de 8% depuis 4 ans, avec un pic à 10% en 2009. Aujourd’hui, 23 millions d’Américains sont au chômage ou en sous-emploi.

Jusqu’à ce jour, aucun président sortant n'a été réélu avec un taux de chômage aussi élevé.

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La dette s'est creusée comme jamais

Le plan de relance de 800 milliards de dollars, destiné à remettre les Américains au travail, n’a pas fait ses preuves. La déception des classes moyennes est manifeste. "Le progrès est difficile. Le changement peut être lent", a reconnu lui-même Obama. Sept millions de personnes ont déjà perdu leur maison en raison de la crise des subprimes.

Alors que Barack Obama parlait d’une refondation basée sur le pouvoir d’achat, les inégalités sont en hausse. Seule la réforme de la santé, accouchée dans la douleur, sauve le bilan social.

Du côté des comptes publics, le bilan est décevant. Durant le mandat d'Obama, la dette s’est creusée comme jamais, atteignant aujourd’hui 1.600 milliards de dollars. La réforme de la finance, censée réguler les dérives du capitalisme sauvage, reste quant à elle un chantier inachevé.

Pour justifier son bilan, Barack Obama met en avant la crise sans précédent à laquelle il a dû faire face. Une crise d'une gravité comparable à celle de 1929.

Caroline Motte