Présidentielle US : Obama-Romney, le dernier round a sonné

Les deux candidats s'affrontent en Floride sur la politique étrangère. - -
L’heure de vérité : Barack Obama et Mitt Romney s’affrontent lundi soir lors de leur dernier débat, cette fois consacré à la politique étrangère. Les deux hommes se retrouvent dans une université de Boca Raton en Floride pour leur troisième affrontement du mois. Le président sortant avait raté sa première prestation le 3 octobre dernier, avant de se rattraper mardi dernier lors de la deuxième.
Un nouveau sondage publié dimanche par le Wall Street Journal et la chaîne NBC News montre que les deux rivaux recueillent 47% des intentions de vote auprès des électeurs les plus susceptibles de voter. Avant les débats, Barack Obama bénéficiait d'une avance de trois points (49 contre 46) sur Mitt Romney. Sur un échantillon plus large des électeurs inscrits, le président Obama l'emporterait avec 49% des voix contre 44% à son adversaire.
La politique étrangère, contrairement à l'économie, n'est pas considérée comme un facteur décisif dans le choix des électeurs américains, sauf situation grave. En 1980, Jimmy Carter l’avait appris à ses dépens lors de la longue crise des otages en Iran. George W. Bush, en 2004, avait au contraire profité de l'effet de rassemblement en période de guerre en Irak.
Obama défend son bilan
Barack Obama devrait faire valoir qu'il a tenu des promesses emblématiques comme le retrait d'Irak et l'engagement de la transition en Afghanistan, et a engrangé des succès contre Al-Qaïda. La mort d'Oussama ben Laden en mai 2011 a en grande partie tué dans l'oeuf les reproches traditionnels que les républicains font aux démocrates: leur prétendue passivité en matière de sécurité.
Depuis le début de la campagne, Mitt Romney cherche à mettre en cause la stratégie de l'administration démocrate, notamment dans le dossier iranien. Un développement de dernière minute pourrait s'inviter dans ce débat avec un accord de l'Iran pour des négociations directes avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, comme l'a affirmé samedi le New York Times. Des informations démenties par Washington et Téhéran.
Le candidat républicain, qui accuse Obama d'avoir "laissé tomber" Israël, lui reproche également son inaction en Syrie, entre autres développements violents du "printemps arabe". Il tente surtout de mettre en difficulté le président sortant sur la gestion de l'attaque du 11 septembre à Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur américain.