Présidentielle américaine : Obama se réveille

Obama a tenu deux discours offensifs à l''égard de son rival Mitt Romney, jeudi. - -
Tomber pour mieux se relever. Conscient de son revers de mercredi soir, lors du débat qui l'opposait au candidat républicain Mitt Romney, Barack Obama est reparti à l'offensive contre son rival, jeudi, l'accusant d'avoir menti lors de l'affrontement télévisé, dont son adversaire a profité pour se relancer.
Objectif : gagner l'après-débat
"Si l'on veut être président, on doit la vérité aux Américains", s'est ainsi écrié Barack Obama lors de deux discours successifs, à Madison (Wisconsin) après Denver (Colorado), la ville même où s'est déroulé mercredi soir le premier face-à-face des deux candidats à la Maison Blanche.
"Quand je suis monté sur la scène, j'ai rencontré cet individu très en forme qui prétendait être Mitt Romney", a-t-il lancé, face à 12.300 personnes à Denver et 30.000 à Madison. "Mais ce ne pouvait pas être Mitt Romney".
Et de dénoncer le double discours de son rival : "Qui que ce soit, celui qui était sur la scène hier soir ne veut pas rendre de comptes sur ce que le vrai Mitt Romney a dit depuis l'année dernière, et c'est parce qu'il sait pertinemment que nous ne voulons pas de ce qu'il nous vend".
Une énergie qui a fortement contrasté avec sa prestation lors de la soirée de mercredi, qui a notamment été qualifiée de "médiocre" par Politico.
Romney surfe sur son succès
De son côté, auréolé de son succès de mercredi, Mitt Romney s'est rendu en Virginie rurale jeudi, pour une réunion publique dans laquelle il s'est félicité que le débat contre le président ait porté sur le fond.
"Lui et moi défendons des visions différentes. Il veut un plan de relance, il veut embaucher plus de fonctionnaires, il veut plus d'investissements publics, et bien sûr il veut augmenter les impôts", a-t-il expliqué devant 10.000 personnes. Son équipe se montrait satisfaite de la performance de mercredi, mais reconnaissait qu'il en faudrait plus pour modifier la courbe des sondages.
A moins de cinq semaines du scrutin, et alors que des millions d'Américains peuvent déjà voter par correspondance, Romney accuse un retard persistant de trois points en moyenne sur le président sortant, selon le site de référence RealClearPolitics.