Les États-Unis espèrent toujours éviter un "conflit plus large" au Moyen-Orient

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en déplacement à Londres le 10 septembre 2024. - Alberto Pezzali
Les États-Unis soutiennent les efforts déployés par le Liban pour "s'affirmer" face au Hezbollah, en guerre avec Israël, et éviter un "conflit plus large" au Moyen-Orient, a déclaré vendredi 11 octobre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"Il est clair que le peuple libanais a intérêt, grand intérêt, à ce que leur État s'affirme et prenne la responsabilité du pays et de son avenir", a déclaré Antony Blinken à la presse, dans le cadre du sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) au Laos.
"Nous continuons à nous engager intensément pour prévenir un conflit plus large dans la région", a insisté le diplomate.
"Inquiétudes" face au manque d'aide humanitaire dans la bande de Gaza
"Nous avons tous intérêt à essayer de créer un environnement dans lequel les gens peuvent rentrer chez eux, être en sécurité, et les enfants retourner à l'école (...) Israël a donc un intérêt clair et très légitime à le faire. Le peuple libanais souhaite la même chose. Nous pensons que le meilleur moyen d'y parvenir est d'aboutir à un accord diplomatique, un accord sur lequel nous travaillons depuis un certain temps et sur lequel nous nous concentrons actuellement", a-t-il développé.
Le chef de la diplomatie américaine s'est, par ailleurs, entretenu vendredi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, ainsi que le président du parlement Nabih Berri.
Il a notamment plaidé la nécessité de pourvoir le poste de président, qui reste vacant depuis deux ans, "par des moyens démocratiques qui reflètent la volonté du peuple libanais d'avoir un Liban stable, prospère et indépendant", selon un communiqué du département d'État.
Le Liban "ne peut pas permettre à l'Iran ou au Hezbollah d'entraver la sécurité et la stabilité du pays", a-t-il ajouté.
Le communiqué du département d'État ne fait pas mention d'échanges sur un éventuel cessez-le-feu entre Israël et le mouvement pro-iranien, malgré l'appel en ce sens vendredi du Premier ministre libanais.
Après une campagne de frappes aériennes massives lancée le 23 septembre sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, Israël mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, élargie cette semaine aux zones côtières du sud-ouest.
Washington a aussi fait part à son allié israélien de ses "réelles inquiétudes" sur le manque d'aide humanitaire apportée dans le nord de la bande de Gaza, a ajouté Antony Blinken.