"La prochaine grande étape": JD Vance appelle à des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine

Le vice-président américain JD Vance s'apprête à assister à un discours du président Donald Trump sur les droits de douane, le 2 avril 2025 à Washington - SAUL LOEB © 2019 AFP
Le vice-président des États-Unis JD Vance a appelé ce mercredi 7 mai à des négociations directes entre l'Ukraine et la Russie, seul moyen de mettre fin au conflit selon lui.
"Nous pensons qu'il est probablement impossible pour nous d'assurer une médiation complète sans au moins quelques négociations directes entre les deux parties. C'est donc sur cela que nous nous concentrons", a déclaré JD Vance lors d'un débat à Washington sous les auspices de la conférence sur la sécurité de Munich.
"En particulier, nous aimerions que les Russes et les Ukrainiens se mettent d'accord sur des lignes directrices de base pour s'asseoir et se parler. Évidemment, les États-Unis sont heureux de participer à ces conversations, mais il est très important que les Russes et les Ukrainiens commencent à se parler", a affirmé le vice-président.
Washington menace de se retirer des négociations
"C'est la prochaine grande étape que nous aimerions franchir", a dit JD Vance, se disant "pas trop pessimiste" à ce sujet.
Washington a tenu des discussions séparées avec Kiev et Moscou sur la fin du conflit, mais a menacé de se retirer du processus si des progrès n'étaient pas réalisés rapidement.
Donald Trump a amorcé un rapprochement avec le Kremlin depuis son entrée en fonction en janvier et plaide pour mettre fin rapidement au conflit trois ans après l'invasion russe de l'Ukraine.
Le 28 février, le président américain s'est heurté devant les caméras au président Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, mais Kiev et Washington ont depuis signé un accord sur les minerais accordant aux États-Unis l'accès aux ressources ukrainiennes.
"Nous pensons que les Russes en demandent trop"
Kiev espère que cet accord ouvrira la voie à des garanties de sécurité de la part des États-Unis.
Parlant des exigences russes en vue d'un cessez-le-feu, le vice-président américain a jugé qu'elles étaient excessives: "Nous pensons qu'ils en demandent trop".
À l'occasion des commémorations des 80 ans de la victoire sur l'Allemagne nazie, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé le 28 avril une trêve unilatérale de trois jours, du 8 au 10 mai.
Mais cette proposition, qui doit entrer en vigueur mercredi à 21 heures GMT (20 heures, heure française), a été vivement critiquée par Kiev, dont le pays reste occupé à près de 20% par la Russie.