L'émissaire spécial américain Steve Witkoff "ne considère pas Poutine comme étant un mauvais type"

Steve Witkoff le 6 mars 2025 à Washington. (Photo d'archive) - Mandel NGAN / AFP
Steve Witkoff file l'entente plus que cordiale avec Vladimir Poutine. L'émissaire américain a fait l'éloge du président russe, qu'il considère comme digne de confiance, dans un podcast diffusé vendredi 21 mars. "Je ne considère pas Poutine comme étant un mauvais type. C'est une situation compliquée, cette guerre, et tous les ingrédients qui y ont conduit", a affirmé l'envoyé spécial dans le podcast de l'animateur conservateur Tucker Carlson, qui avait lui-même interviewé le président russe l'année dernière.
L'émissaire américain a rencontré Vladimir Poutine il y a une dizaine de jours à Moscou. "Je pense qu'il a été franc avec moi", a indiqué Steve Witkoff dans ce podcast, racontant comment le président russe lui avait remis un "magnifique portrait" du président Trump.
"Et (il) m'a raconté une histoire (...) sur le fait que lorsque le président s'est fait tirer dessus, il est allé à son église locale, a rencontré son prêtre et a prié pour le président - non pas parce qu'il pouvait devenir le président des États-Unis, mais parce qu'il avait une amitié avec lui et qu'il priait pour son ami".
"J'ai transmis ce message à notre président, ainsi que le tableau, qui l'a manifestement touché", a-t-il dit.
Zelensky "fait de son mieux"
Le président américain avait réchappé à une tentative d'assassinat lors de la campagne électorale en juillet dernier.
Des responsables américains, ukrainiens et russes doivent tenir des pourparlers séparés en Arabie saoudite lundi, afin de tenter de s'accorder sur une trêve des attaques visant les infrastructures énergétiques des deux pays, après trois ans d'offensive russe qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Concernant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, contre qui le président Trump s'était emporté lors d'une récente rencontre à la Maison Blanche, l'émissaire américain a estimé qu'il "fait de son mieux". "Il est dans une situation très, très difficile (...) C'est le meilleur moment pour lui de conclure un accord", a-t-il affirmé.