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Irak: que cherchent les Etats-Unis en déployant un porte-avion?

L'USS George H. W. Bush dans l'océan Atlantique.

L'USS George H. W. Bush dans l'océan Atlantique. - -

En déployant un porte-avion dans le Golfe, les Américains vont-ils engager des frappes en Irak? La présence de l'USS George H.W. Bush ne peut être que simplement dissuasive. Une chose est sûre: Washington ne prendra pas le risque de s'enliser dans une guerre.

En déployant le porte-avion USS George H.W. Bush dans le Golfe, les Américains vont-ils engager des frappes en Irak? Pas nécessairement, selon Mathieu Coache, correspondant de BFMTV à Washington. Pour contrer l'offensive des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le recours à des soldats ayant été exclu, les Etats-Unis pourraient faire le choix de mener des frappes ciblées.

Mais la présence de l'USS George H.W. Bush ne peut être que simplement dissuasive. Une chose est sûre: Washington ne prendra pas le risque de s'enliser dans une guerre.

La présence de ce porte-avion dans le golfe ne veut pas dire que les Américains vont nécessairement mener des frappes en Irak. On avait déjà observé les mêmes mouvements l'été dernier autour de la Syrie, et il ne s'était finalement rien passé.

L'ordre mondial pourrait être bouleversé

Mais l'armée américaine doit fournir toutes les cartes à Barack Obama. Il a déjà garanti qu'aucun soldat ne serait déployé sur le terrain, il reste donc plusieurs options: des frappes ciblées à l'aide d'avions de chasse, de drones ou de missiles. Il s'agira forcément d'une intervention éclair, car les Etats-Unis ne veulent surtout pas s'enliser dans une nouvelle guerre.

Le président se repose ce week-end, en Californie. Il a prévenu qu'il se donnait plusieurs jours de réflexion. Plusieurs jours, peut-être, pour aller chercher de nouveaux alliés sur la scène internationale…

Cette crise en Irak pourrait bouleverser l'ordre mondial. L'Iran, ennemi juré des Américains pendant des années, a proposé d'apporter une aide militaire aux Etats-Unis sous certaines conditions. Le département d'Etat répond simplement ne pas être en contact direct avec Téhéran, mais n'a refusé, pour le moment, l'aide de l'Iran.

C.P. avec Mathieu Coache