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Gaza: les États-Unis demandent à Israël de laisser davantage de carburant entrer dans Gaza

Un camion de carburant égyptien attend du côté égyptien du poste frontière de Rafah avec le sud de la bande de Gaza, dans la province du Nord-Est du Sinaï, le 15 novembre 2023. Photo d'illustration

Un camion de carburant égyptien attend du côté égyptien du poste frontière de Rafah avec le sud de la bande de Gaza, dans la province du Nord-Est du Sinaï, le 15 novembre 2023. Photo d'illustration - AFP

Les États-Unis ont appelé ce lundi 4 décembre leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza après qu'une trêve d'une semaine entre Israël et le mouvement palestinien Hamas a volé en éclats ce vendredi.

De nouveau pilonnée par l'armée israélienne depuis la fin de la trêve ce vendredi, la bande de Gaza reste à court de carburant permettant notamment de faire fonctionner les générateurs d'électricité dans les hôpitaux. C'est pourquoi, les États-Unis ont appelé ce lundi 4 décembre leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza.

"Tôt vendredi, le gouvernement israélien ne permettait pas au carburant de rentrer" dans Gaza, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.

"Nous avons eu des conversations très franches avec eux sur la nécessité de voir le carburant entrer (dans le territoire) et on a vu du carburant rentrer vendredi", a-t-il dit.

"Nous avons vu du carburant supplémentaire entrer samedi mais on est aux niveaux d'avant la pause. Nous avons fait savoir de manière claire que nous voulons voir (les niveaux de livraison de carburant) remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés (à Gaza) durant la pause, mais plus haut encore".

Évacuation de "quartiers plus spécifiques"

Une semaine de pause entre Israël et le Hamas a pris fin le 1er décembre. Depuis, l'armée israélienne, qui a étendu ses opérations au sol à l'ensemble de Gaza, bombarde le sud du petit territoire de 2,4 millions d'habitants, faisant de très nombreux morts et blessés parmi les habitants de la région et les centaines de milliers de civils venus s'y réfugier, pris au piège dans un périmètre de plus en plus réduit.

Dans son dernier bilan lundi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 15.899 morts, à 70% des femmes et des enfants, et 42.000 blessés dans les bombardements israéliens à Gaza.

Le porte-parole du département d'Etat a cependant estimé que l'armée israélienne avait amélioré ses tactiques en demandant à la population d'évacuer des quartiers plus "spécifiques" plutôt "que de demander à une ville ou à une région toute entière d'évacuer".

"On a vu des demandes d'évacuations plus ciblées" que lors des opérations dans le nord de Gaza, a ajouté Matthew Miller. "C'est une amélioration par rapport à ce qu'il s'est passé auparavant", a-t-il jugé, tout en prévenant que Washington allait "surveiller de près" la situation.

J.Bro avec AFP