Etats-Unis: heurts en marge d'un meeting de Trump, qui qualifie les manifestants de "criminels"

Des heurts ont éclaté mardi soir à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, en marge d'un meeting du candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump. L'oeuvre de "voyous" et de "criminels", selon lui.

Des manifestants qualifiés de "voyous". Alors, qu'il remportait, mardi, la primaire de l'Etat de Washington, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a vu l'un de ses meetings visé par d'impressionnants heurts, dans le Nouveau-Mexique. 

Jets de pierre et bombes lacrymogènes

Des manifestants et individus masqués ont brûlé des t-shirts et jeté des projectiles contre la police qui protégeait une réunion publique du candidat au centre de convention, dans lequel les perturbateurs ont tenté de pénétrer. Plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés par des jets de pierre, a écrit la police sur Twitter. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de bombes lacrymogènes pour repousser les manifestants, dont beaucoup ont scandé des slogans en espagnol et ont insulté le milliardaire.

Certains ont agité des drapeaux du Mexique, frontalier du Nouveau-Mexique, apparemment dans le but de dénoncer les déclarations du candidat, qui a accusé le Mexique d'envoyer des violeurs aux Etats-Unis, et proposé de construire un mur entre les deux pays pour lutter contre l'immigration clandestine.

A l'intérieur, selon la police, plusieurs manifestants ont été interpellés après avoir perturbé le déroulement de la réunion publique. Au moins une personne a été arrêtée à l'extérieur. Ces incidents sont les plus notables depuis les heurts qui avaient suivi l'annulation d'un grand meeting de Donald Trump à Chicago, au mois de mars.

"Des criminels"

Au lendemain des incidents, ce mercredi, Donald Trump a réagi sur Twitter, qualifiant les manifestants de "voyous" et de "criminels". "Les manifestants au Nouveau-Mexique étaient des voyous qui portaient le drapeau mexicain. A l'intérieur, le meeting était beau et grand, mais à l'extérieur, des criminels", a-t-il écrit.

Sans concurrent depuis trois semaines, le candidat républicain est quasi-certain de remporter l'investiture. Les primaires se poursuivent jusqu'au 7 juin, sans grand enjeu, dans les quelques Etats n'ayant pas encore voté. De quoi permettre à Donald Trump d'atteindre le nombre de délégués nécessaire.

Avant le vote de mardi, il avait 1.189, sur les 1.237 requis pour l'investiture automatique, selon l'estimation de CNN. Le milliardaire atteindra cette barre fatidique le 7 juin, quand la Californie et quatre autres Etats voteront. 

A.S. avec AFP