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États-Unis: 100 jours après son retour au pouvoir, Trump se vante de "diriger le pays et le monde"

Donald Trump avant de monter à bord d'Air Force One au départ de l'aéroport municipal de Morristown, New Jersey, le 27 avril 2025.

Donald Trump avant de monter à bord d'Air Force One au départ de l'aéroport municipal de Morristown, New Jersey, le 27 avril 2025. - Mandel Ngan / AFP

Le président américain, qui affirme avoir davantage les mains libres durant son premier mandat, estime désormais qu'il "dirige le pays et le monde".

Donald Trump en plein exercice d'autosatisfaction. Malgré des sondages d'opinion en berne, le président américain a vanté le bilan des 100 premiers jours de son second mandat à la Maison-Blanche dans un entretien donné à The Atlantic et publié ce lundi 28 avril.

"La première fois, je devais faire deux choses: diriger le pays et survivre, j'avais tous ces escrocs autour de moi", a dit Donald Trump aux journalistes, en référence aux nombreux ministres et conseillers qui ont quitté avec fracas son administration lors de son premier mandat (2017-2021).

Mais, "la deuxième fois, je dirige le pays et le monde, parce que, vous savez, c'est le monde que j'essaye de sauver", a-t-il poursuivi, en assurant aussi qu'il "passait un très bon moment" à la tête des États-Unis.

"Intox"

Le président américain, avait annoncé jeudi dernier qu'il donnerait "par curiosité" une interview au magazine américain The Atlantic, qui avait révélé en mars dernier des fuites d'informations militaires confidentielles au plus haut niveau de l'État américain.

Face au scandale naissant, la Maison Blanche s'était employée à minimiser les révélations du média, qualifiées d"intox", et à attaquer la crédibilité de son rédacteur en chef Jeffrey Goldberg.

Mi-mars, après avoir reçu officiellement la demande d'interview de The Atlantic, Donald Trump s'en était pris violemment à deux autres de ses journalistes, Michael Scherer et Ashley Parker, disant espérer que le journal "ferme ses portes dans un avenir proche". Après avoir rejeté la demande, il avait fini par changer d'avis.

Le magazine The Atlantic est dans le viseur du républicain depuis qu'il a, durant son premier mandat, rapporté des propos injurieux tenus à l'égard de soldats américains tombés en Europe.

En 2018, Donald avait renoncé à se rendre comme prévu dans un cimetière en France pour des soldats américains de la Première Guerre mondiale, officiellement à cause de mauvaises conditions météo empêchant un déplacement en hélicoptère. Mais selon des propos rapportés au média par des témoins, il craignait que la pluie ne dérange sa coiffure. Et aurait ajouté: "Pourquoi devrais-je aller dans ce cimetière? Il est rempli de losers (perdants, NDLR)".

L'administration Trump, qui qualifie les médias traditionnels de "fake news" (fausses nouvelles), a restreint l'accès des journalistes à la Maison-Blanche, chassant ceux de l'agence de presse AP et invitant des influenceurs trumpistes.

François Blanchard