Qualifiée de "vice-présidente de merde", Harris accuse Trump d'"avilir" la fonction présidentielle

Tous les coups sont permis à deux semaines du scrutin. Devenue sexagénaire dimanche 20 octobre, Kamala Harris a accusé Donald Trump d'"avilir" la fonction de président des États-Unis après que l'ex-chef d'État l'a qualifiée la veille de "vice-présidente de merde" lors d'un meeting de campagne.
"Le président des États-Unis doit définir un standard, non seulement pour notre nation, mais aussi pour (...) le rôle que joue notre nation dans le monde", a-t-elle précisé lors d'une interview sur MSNBC.
Le comportement de "mon opposant, un ancien président des États-Unis, avilit vraiment la fonction présidentielle", a-t-elle encore lancé.
"Autorité méritée" et légitimité"
Interrogée sur sa façon de gérer les insultes quotidiennes de son adversaire républicain, la candidate démocrate a insisté sur l'importance de la fonction présidentielle américaine au-delà de Washington.
"Quand on représente les États-Unis d'Amérique, on entre dans des salles du monde entier avec l'autorité méritée et la légitimité pour parler de l'importance de la démocratie et de l'État de droit", a-t-elle détaillé.
Samedi, Donald Trump a encouragé ses électeurs à exprimer leur mécontentement contre le gouvernement actuel en des termes orduriers.
"Vous devez dire à Kamala Harris que vous en avez assez, que vous n'en pouvez plus. (...) Tu es une vice-présidente de merde, la pire vice-présidente, Kamala, tu es virée. Dégage d'ici, Fous l'camp", a-t-il lancé à la foule à Latrobe, en Pennsylvanie.
Invectives
Alors que le vote par anticipation a commencé dans de nombreuses circonscriptions, les deux candidats se concentrent sur les États clefs, qui oscillent entre les deux partis, et sont essentiels à la victoire.
Donald Trump enchaîne les long discours où il critique et insulte, pêle-mêle, sa rivale, le gouvernement actuel, la presse et les migrants.
Kamala Harris a fêté ce dimanche ses 60 ans dans deux églises noires en Géorgie, avant de gagner aussi la Pennsylvanie. Elle ne manque jamais une occasion de mettre en doute les capacités mentales et morales du milliardaire républicain.
"Donald Trump ne devrait plus jamais se tenir derrière le sceau du président des États-Unis. Il n'a pas mérité ce droit", a-t-elle conclu sur la question des insultes grossières pendant l'interview.