Ukraine: Trump se dit "très énervé" contre Poutine et menace d'imposer de nouvelles taxes sur le pétrole russe

Donald Trump le 4 novembre 2024 à Pittsburgh et Vladimir Poutine à Moscou le 9 juillet 2024. - CHARLY TRIBALLEAU, Alexander NEMENOV / AFP
Le président américain Donald Trump s'est dit "très énervé" et "furieux" contre son homologue russe Vladimir Poutine pour avoir remis en question la crédibilité de Volodymyr Zelensky, dimanche 30 mars au détour d'une interview accordée au média NBC. Il entend en discuter avec lui dans les prochains jours.
Vendredi, le président russe a suggéré la mise en place d’un gouvernement de transition à Kiev, ce qui pourrait évincer le dirigeant ukrainien. Une attitude pas du goût du locataire de la Maison Blanche, qui menace d'imposer de nouvelles taxes sur le pétrole russe.
"Si la Russie et moi ne parvenons pas à conclure un accord pour mettre fin au bain de sang en Ukraine, et si je pense que c’est la faute de la Russie - ce qui n’est peut-être pas le cas - mais si je pense que c’est la faute de la Russie, je vais imposer des tarifs secondaires sur le pétrole, sur tout le pétrole en provenance de Russie", a averti Donald Trump.
"Il y aura des droits de douane de 25 % sur le pétrole et d'autres produits vendus aux États-Unis, des droits de douane secondaires", a-t-il précisé, ajoutant que les droits de douane sur la Russie interviendraient d'ici un mois sans accord de cessez-le-feu selon le média américain.
"La colère se dissipe rapidement..."
Donald Trump a déclaré que le président russe le savait en colère, ce qui ne leur empêche pas d'entretenir "de très bonnes relations". "La colère se dissipe rapidement… s'il agit comme il se doit", a assuré le chef de l'État américain.
Ce dernier a fait de la fin de la guerre un objectif prioritaire. Washington, qui veut obtenir à tout prix un cessez-le-feu en Ukraine, a effectué un rapprochement spectaculaire avec Moscou ces dernières semaines, faisant craindre aux Ukrainiens et aux Européens un accord sur leur dos.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé ce samedi que la Russie n'avait pas apporté de réponse adéquate aux initiatives américaines, faute de "réelle pression" exercée sur elle. Kiev avait de son côté accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.
La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité mais Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de le violer.