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Guerre en Ukraine, coupes budgétaires: que faut-il attendre du discours de Trump devant le Congrès?

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Le président américain doit prononcer son premier discours de politique générale face au Congrès. Une déclaration lors de laquelle Donald Trump ne devrait pas seulement évoquer sa politique nationale.

Ce sera "grand", c'est du moins la promesse faite par le principal intéressé. Donald Trump va tenir dans la nuit de lundi à mardi son premier discours de politique générale face au Congrès depuis son retour au pouvoir. Une prise de parole qui sera scrutée aussi bien aux États-Unis que par les autres pays du monde, alors que le mandat du locataire de la Maison Blanche marque déjà une rupture avec celui de Joe Biden.

Sur la forme, le président républicain sera accueilli au Capitole à 21 heures, heure de Washington D.C. Son arrivée sera annoncée à haute voix et il prendra alors place au pupitre sous l'œil du patron de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, et de son vice-président, J.D. Vance, officiant comme chef du Sénat.

• Des invitations symboliques

Au cours de cette allocution, Donald Trump conviera des personnes symbolisant des thèmes qui lui sont chers. Selon des articles de médias partagés par la porte-parole de la Maison Blanche, Donald Trump a notamment invité la veuve d'un policier tué lors d'un contrôle routier et une jeune volleyeuse blessée lors d'un match par une femme trans.

Il doit également inviter des personnes ayant un ou plusieurs proches supposément tués par des personnes sans papiers dans le pays. En outre, la famille de Corey Comperatore, tué lors de la tentative d'assassinat survenue en juillet dernier en Pennsylvanie, ainsi que l'ancien prisonnier Marc Fogel détenu plusieurs années en Russie seront également présents, a fait savoir la Maison Blanche.

• "Le renouveau du rêve américain"

Selon un haut responsable de l'administration, le thème du discours du 47e président des États-Unis sera "le renouveau du rêve américain". Un autre responsable de l'administration Trump a indiqué la semaine dernière à NBC News que le président devrait parler d'immigration ou encore des efforts du ministère de l'Efficacité gouvernementale pour réduire les budgets et licencier des fonctionnaires fédéraux.

Le président américain doit aussi évoquer les efforts de son administration pour supprimer les programmes de diversité, d'équité et d'inclusion au sein du gouvernement fédéral.

Une autre source fait savoir que Donald Trump va aussi demander au Congrès américain de fournir un financement supplémentaire pour le renforcement des frontières du pays et intensifier les expulsions.

"Il y aura beaucoup de surprises et de nombreux moments télévisés", assure un autre responsable à NBC News.
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• La question de l'aide américaine à l'Ukraine

En tant que chef d'État du plus puissant pays au monde, Donald Trump livrera aussi sa vision pour les relations internationales, juste après avoir décidé de suspendre l'aide militaire américaine à l'Ukraine. Décision prise quelques jours après une joute verbale entre lui et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.

Un accrochage qui n'a pas empêché le président ukrainien de proposer une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une "paix durable" sous "le leadership" de Donald Trump. Il s'est par ailleurs dit prêt à signer avec le président américain l'accord stratégique sur l'exploitation de terres rares en Ukraine, souhaitant "arranger les choses" avec lui.

Au Moyen-Orient, le président américain a déclaré qu’il souhaitait que les États-Unis prennent possession de la bande de Gaza et réaménagent le territoire – ce qui constituerait un changement radical dans les relations américaines dans la région.

• En parallèle, une guerre commerciale déjà lancée

En outre, ce jour coïncide avec celui où Donald Trump a annoncé que les droits de douane proposés sur les marchandises en provenance du Canada, du Mexique et de Chine entrent en vigueur.

Les importations en provenance des deux voisins des États-Unis seront désormais taxées à hauteur de 25% - 10% pour les hydrocarbures canadiens -, tandis qu'elles ont été relevées à 20% sur les produits chinois, après une première hausse de 10% en février. Les trois pays ont d'ores et déjà annoncé une riposte à ces droits de douanes américains, riposte à laquelle Donald Trump répondra très probablement cette nuit.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV